Le secrétaire général du premier syndicat français, en termes de représentativité, doute sérieusement des effets concrets de la journée d’action interprofessionnelle du 18 octobre. Si plusieurs fédérations de la CFDT ont bien lancé des appels à la mobilisation pour ce mardi, comme dans les cliniques privées ou les lycées professionnels, la centrale estime que la question des rémunérations peut difficilement être portée dans une convergence des luttes.
« Je ne voudrais pas laisser croire que la combativité syndicale, ce sont les manifestations saute-mouton de quelques dizaines de militants. La mobilisation syndicale, c’est entreprise par entreprise », a déclaré à la veille du mouvement, Laurent Berger, dans Audition publique, l’émission politique hebdomadaire de Public Sénat et LCP-Assemblée nationale, en partenariat avec Le Figaro Live.
Le secrétaire général de la CFDT estime que les augmentations de salaires doivent être obtenues à l’échelle des branches ou des entreprises. « C’est dans les secteurs professionnels qu’il faut essayer de se battre », a-t-il appelé. « La journée de demain invisibilise les salariés de Socotec, les salariés des Ehpad, les salariés de Groupama. Parce qu’on ne va pas en parler demain. On va parler de quelque chose de global », s’est-il inquiété. « Faire croire que l’action syndicale pour l’augmentation des salaires, c’est d’organiser des grandes manifestations interprofessionnelles, je vais vous le dire : les salariés n’y croient pas », a-t-il ajouté.