Ce matin, la proposition de loi « visant à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur » a été adoptée par la commission des affaires économiques du Sénat. Elle prévoit des assouplissements sur les pesticides et le stockage de l’eau, et entend calmer les tensions entre les agriculteurs et l’Office français de la biodiversité.
Journée mondiale du don du sang : « Continuons à nous mobiliser ! »
Par Public Sénat
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Aujourd’hui, c’est la journée mondiale des donneurs du sang. Une mise en lumière bienvenue pour tous ceux qui travaillent à ce que les dons du sang perdurent dans la population. François Toujas, président de l'Établissement français du sang, est de ceux-là.
« Pour que nous puissions prendre en charge les patients, il faut 10 000 dons par jour » explique-t-il. « Cela veut dire que nous soignons, grâce aux dons du sang, tous les ans, 500 000 patients. Plus 500 000 autres qui sont soignés par des médicaments un peu particuliers (…) des médicaments dérivés du sang. D’où l’importance de dire en permanence qu’il faut donner son sang. »
Il continue : « Il y a environ 4% - de la population française qui peut donner - qui donne effectivement. Donc le chiffre est finalement assez limité. Mais en même temps, ce sont des gens très fidèles et qui donnent en moyenne deux fois par an (…) Cette population est une population qui, pour des raisons d’avancée dans l’âge et puis d’évènements médicaux, peut arrêter de donner son sang. Et [ce sont] 170 000 donneurs qui, tous les ans, parce qu’ils ont atteint 70 ans, parce qu’ils sont ajournés du don du sang, quittent nos fichiers. »
Il faut donc, sans cesse, recruter de nouveaux donneurs. Pour cela, il y a plusieurs méthodes : « Nous agissons dans les écoles (…) dans les entreprises et (…) grâce aussi aux associations. Il y a en France, plus de 2 500 associations de donneurs de sang bénévoles qui sont là pour nous aider à travailler, à recruter. Nous avons des campagnes de publicité pour dire aux gens : « Venez donner votre sang. Vous avez un pouvoir particulier, celui de partager une capacité très importante qui est celle de sauver des vies. Donc venez et donnez. » Et c’est comme cela que l’on arrive à recruter et à fidéliser nos donneurs » raconte François Toujas.
Et même si recruter de nouveaux donneurs est un travail sans fin, le président de l'Établissement français du sang reste opposé au don rémunéré : « Le don est un acte anonyme, gratuit, solidaire, citoyen (…) qui se fait dans un système de solidarité, de générosité, au profit du patient qui va recevoir ces produits sanguins (…) Qu’est-ce que c’est que du sang ? C’est aussi une partie du corps humain qu’on donne pour soigner quelqu’un. Il serait évidemment très grave que de marchandiser ce corps (…) Nous avons en France, un système qui est basé sur ces valeurs éthiques très fortes et qui en même temps, est un système efficace puisque tous les produits sanguins collectés en France, sont utilisés en France, dans le cadre de l’anonymat, du volontariat et de la non rémunération. Et c’est heureux. »
Concernant les recherches sur le sang artificiel, François Toujas reste prudent : « Ces recherches aujourd’hui ne conduisent pas à ce qu’on puisse se passer du don et de la mobilisation des donneurs (…) Pour les 10 000 patients que nous prenons en charge tous les jours, pour l’immense majorité de ces patients, il n’y a pas d’autres solutions thérapeutiques ou d’autres alternatives que les produits sanguins labiles [produits issus d’un donneur et destinés à être transfusés à un patient – NDLR]. Donc (…) vive la recherche qui trouve le plus rapidement possible, mais continuons à nous mobiliser pour donner son sang. »
Vous pouvez voir et revoir l’entretien avec François Toujas, en intégralité :