Ce matin, la proposition de loi « visant à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur » a été adoptée par la commission des affaires économiques du Sénat. Elle prévoit des assouplissements sur les pesticides et le stockage de l’eau, et entend calmer les tensions entre les agriculteurs et l’Office français de la biodiversité.
L’appel de Pascal Canfin à attribuer le Prix Nobel de la paix aux scientifiques de la nature
Par Public Sénat
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Caroline de Camaret : « Ce lundi se tenait à Paris « One Planet Summit », de nombreuses figures internationales réunies par visioconférence : Angela Merkel, Justin Trudeau, le prince Charles autour d’Emmanuel Macron qui s’est posé encore en leader mondial de la lutte contre le changement climatique. Mais quand Greta Thunberg parle d’un « blabla » de plus ; d’engagements non tenus qu’est-ce que vous répondez ? »
Pascal Canfin : « Il s’agissait d’un sommet sur la biodiversité pas sur le changement climatique. Mais ce sommet a été salué par de nombreuses ONG par exemple le WWF. Donc que Greta Thunberg soit dans son rôle de mettre toujours plus d’ambition, c’est légitime. Maintenant chacun est aussi dans son rôle. Quand on est chef d’Etat, on n’est pas un « campaigner », pas un activiste comme Greta Thunberg, d’ailleurs certaines ONG qui sont légitimes et qui ont l’habitude de travailler avec le gouvernement comme le WWF ont plutôt largement salué, d’abord contribué, et salué les engagements qui ont été pris. Je m’inscris dans cette dynamique positive, de façon qu’on s’adresse enfin à cette question.
Et pour continuer à augmenter la prise de conscience sur l’importance de préserver la nature et notamment l’importance, non seulement pour l’environnement bien évidemment mais pour notre économie, je rappelle que les pandémies – dont nous venons de parler à travers le covid-19- dans les dix dernières années toutes les pandémies qui se sont développées : Ebola, le SRAS, la grippe aviaire… étaient toutes liées au passage d’un virus du monde animal, domestique ou sauvage, à l’homme.
La question de notre relation à la nature est fondamentale y compris pour notre économie.
Et c’est pour ça que les pandémies me conduisent à penser que nous avons infiniment plus besoin d’actions pour protéger la biodiversité. Et un message symbolique qui serait très fort, et j’ai pris la tête de cette campagne c’est que les scientifiques qui défendent la biodiversité – qui sont réunis dans un cercle : l’IPBES l’équivalent du GIEC pour la nature, soient récompensés par le Prix Nobel de la paix cette année. Pourquoi ? Parce que cette année c’est une année sur le pan international décisive pour la biodiversité. Vous savez qu’on cherche l’équivalent de l’accord de Paris sur le climat en Chine au mois d’octobre ; et donc si 15 ans après le GIEC les scientifiques sur le climat, les scientifiques de la nature se voyaient décerné le Prix Nobel de la paix ce serait un message très fort, qui permettrait prendre conscience sur la planète entière si la nature disparaît nos sociétés sont plus vulnérables, en danger et le monde entier moins sûr »