L’Ocean Viking va être accueilli à Toulon, Darmanin évoque des « suites juridiques » contre l’Italie

L’Ocean Viking va être accueilli à Toulon, Darmanin évoque des « suites juridiques » contre l’Italie

Devant l’urgence humanitaire, la France va finalement accueillir le navire de secours Ocean Viking, avec à son bord 231 migrants, a fait savoir ce jeudi 10 novembre Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur. Paris estime que Rome, en refusant de porter secours à ce bateau, s’est dérobée à ses obligations sur l’accueil des migrants et prévoit « des conséquences extrêmement fortes sur la relation bilatérale ».
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La France va finalement accueillir l’Ocean Viking, le navire de l’ONG « SOS Méditerranée », avec à son bord 231 migrants secourus en mer, et qui avait initialement demandé à accoster en Italie. Ce bateau sera accueilli au port de Toulon et « un tiers » des passagers migrants « relocalisés » en France, suivant le mécanisme européen de répartition des migrants mis en place sous la présidence française de l’UE, a déclaré ce jeudi le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, lors du traditionnel point presse à l’issue du Conseil des ministres.

Toutefois, le bras de fer entre la France et l’Italie se poursuit. Gérald Darmanin a notamment pointé du doigt le silence de l’Italie, qui s’est ainsi dérobée à ses obligations au regard du droit international, selon lui. « Il y aura des conséquences extrêmement fortes sur la relation bilatérale et les relations avec l’Europe », a-t-il averti, évoquant également de possibles « suites juridiques ».

Un risque humanitaire

L’Ocean Viking attend depuis 20 jours l’autorisation d’accoster dans un port du nord de la Méditerranée, s’étant d’abord tourné vers Italie, suivant les dispositions de la Convention internationale sur la recherche et le sauvetage maritimes. Mais devant le silence de la péninsule et la dégradation de l’état de santé de plusieurs passagers, les autorités françaises ont fait le choix « à titre exceptionnel » de prendre le relais. « La situation humanitaire à bord appelle désormais à une action immédiate. Chaque heure supplémentaire de navigation fait désormais encourir des risques très importants pour la vie de certains passagers », a expliqué le locataire de la place Beauvau.

Vers une réponse européenne

« Les nouvelles autorités italiennes ont fait le choix incompréhensible de ne pas répondre aux multiples demandes d’assistance du navire, alors même que celui-ci se trouvait, sans aucune contestation possible, dans la zone de secours et de recherche italienne », a-t-il encore constaté.

En réaction, la France a décidé de suspendre la relocalisation à laquelle elle s’était engagée de 3 500 réfugiés actuellement situés sur le sol italien. « La France prendra dans les prochaines heures des mesures de renforcement des contrôles aux frontières avec l’Italie », a-t-il encore indiqué. Par ailleurs, une réunion européenne, rassemblant la Commission européenne, la France et l’Allemagne, se tiendra « dans les prochains jours » pour décider des suites à donner à l’attitude adoptée par l’Italie.

 

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