Le ministre de l’Intérieur réfléchit à « une nouvelle incrimination pénale » visant l’islam politique. « L’islam politique est le principal obstacle à la cohésion de notre pays », soutient la sénatrice LR Jacqueline Eustache-Brinio. La centriste Nathalie Goulet conseille d’appliquer déjà le droit existant et de contrôler le financement des associations. A gauche, l’écologiste Guy Benarroche pointe l’absence de données chiffrées sur le sujet et la socialiste Corinne Narassiguin dénonce « une vision à géométrie variable de la laïcité ».
La baguette candidate à l’Unesco : « C’est un peu l’ADN de la France qui est mis à l’honneur », affirme Catherine Dumas
Par Joseph Stein
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Une excellente nouvelle pour les amateurs de baguette. Vendredi 26 mars, le ministère de la Culture a annoncé que la France présentera la candidature de la baguette de pain à l’inscription au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco. Plus précisément, ce sont « les savoir-faire artisanaux et la culture de la baguette de pain » qui vont être soumis à l’organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture.
« Si cette candidature nationale était couronnée de succès devant l’Unesco, l’inscription de cet élément permettra de faire prendre conscience qu’une pratique alimentaire faisant partie du quotidien, partagée par le plus grand nombre et allant de soi, constitue un patrimoine à part entière », a fait savoir Roselyne Bachelot dans un communiqué.
La sénatrice LR Catherine Dumas, présidente du comité de soutien pour le classement de la baguette par l’Unesco, est ravie de l’annonce du ministère : « C’est une très belle étape de franchie, c’est un peu l’ADN de la France qui est mis à l’honneur de cette façon. »
Nombre de boulangeries en baisse
La baguette, réalisée à partir de quatre ingrédients (eau, farine, seul, levain ou levure), est un patrimoine qu’il convient de protéger, d’après les partisans de cette candidature. Le ministère de la Culture rappelle à ce titre que la quantité de boulangeries diminue au pays de la baguette : « En 1970 on comptait 55 000 boulangeries artisanales (une pour 790 habitants) contre 35 000 aujourd’hui (une pour 2 000 habitants), souvent au profit de la vente de baguettes produites industriellement. »
Faire entrer la baguette au patrimoine culturel immatériel de l’humanité, c’est « mettre en valeur un savoir-faire et donc toute une filière, qui englobe les producteurs de blé, les meuniers, les industriels pour la levure et les boulangeries », affirme Catherine Dumas. Dominique Anract, le président de la confédération nationale des boulangers et pâtissiers, qui porte ce dossier depuis trois ans, indique que de nombreux postes sont à pourvoir en boulangerie. Une reconnaissance de la baguette par l’Unesco « peut inciter des jeunes à choisir le métier », espère-t-il.
« Des savoir-faire populaires et simples »
La sénatrice de Paris a fédéré plus 250 parlementaires autour de cette candidature. Pour elle, c’est le signe que la baguette est « une véritable pratique sociale » et elle assure que le classement de ce type de pain par l’Unesco contribuera à l’image de la France à l’étranger : « La France est réputée à l’étranger pour son savoir-faire et son art de vivre, au travers des terrasses, de sa cuisine, mais aussi de la baguette. Avec elle, la France montre qu’elle a aussi des savoir-faire populaires et simples. »
La décision finale de l’Unesco est attendue en automne 2022. Chaque année, l’organisation internationale inscrit une centaine d’éléments au patrimoine des biens immatériels.