Le gouvernement veut revitaliser le coeur de 222 villes moyennes
Le plan du gouvernement pour revitaliser les centres-villes concernera 222 villes moyennes. 5 milliards d’euros seront débloqués sur 5 ans. Une mission du Sénat travaille sur le sujet.

Le gouvernement veut revitaliser le coeur de 222 villes moyennes

Le plan du gouvernement pour revitaliser les centres-villes concernera 222 villes moyennes. 5 milliards d’euros seront débloqués sur 5 ans. Une mission du Sénat travaille sur le sujet.
Alexandre Poussart

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Le ministre de la Cohésion des Territoires Jacques Mézard a présenté, ce mardi à Châtellerault, dans la Vienne, les 222 villes moyennes qui bénéficieront du plan du gouvernement pour revitaliser les centres-villes, baptisé « Action coeur de villes ». 5 milliards d’euros seront débloqués sur 5 ans.

Ce plan prévoit de réhabiliter certains logements, améliorer leur performance énergétique. Les commerçants seront également accompagnés dans la transition numérique et pourront s’implanter en centre-ville plus facilement.

Les villes moyennes touchées par le chômage

Parmi les villes moyennes concernées, on compte par exemple Lorient, Avignon, Limoges et Mont-de-Marsan. Une ville moyenne abrite entre 30 000 et 50 000 habitants. 80% de ces villes moyennes connaissent un taux de chômage supérieur à la moyenne nationale. En 2016, 108 communes dépassent un taux de vacance de 10 % dans leur cœur de ville ; elles étaient 21 en 2001.

« Aider 222 villes ce n’est pas suffisant » selon le sénateur Martial Bourquin

« Moi je pense qu’aider 220 villes moyennes ce n’est pas suffisant », estime Martial Bourquin, le rapporteur (PS) de la mission du Sénat sur la revitalisation des centres-villes et des centres-bourgs. « La métropolisation se développe à grand train, on va aider 220 villes moyennes et après ? Il faut une politique globale pour relancer le coeur des villes. »

« La culture de la périphérie s’est imposée »

"La culture de la périphérie a dépeuplé les centres-villes" selon le sénateur Martial Bourquin
01:16

« Notre mission sénatoriale a fait le constat que la culture de la périphérie s’est imposée dans les villes face à la culture de la centralité », note Martial Bourquin. « Aujourd’hui, quand l’Etat regroupe des services publics, il le fait en périphérie. On regroupe des hôpitaux, des tribunaux, cela dévitalise des villes. »

Le sénateur socialiste note aussi l’appauvrissement des centres-villes, touchés par la vacance des logements, « car des projets de réhabilitation des logements n’ont pas été mis en œuvre ». En 2016, 108 communes dépassent un taux de vacance de 10 % dans leur cœur de ville ; elles étaient 21 en 2001.

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