10 ans après les attentats du 13 novembre, la ville de Paris en collaboration avec les associations des victimes et l’Etat, organisent les commémorations dédiées à la mémoire des victimes et à la résilience du peuple français, à Paris et à Saint-Denis. Les commémorations de cet anniversaire tragique débutent place de la République, à 11 heures, afin d’y déposer une fleur, une bougie ou un message, comme c’est possible depuis le 8 novembre. Devant chaque site touché sera tenue une minute de silence devant les plaques commémoratives, inaugurées en 2016. Le président sera présent à 11 h 30 au Stade de France, à 12 h 30 devant le Carillon et le Petit Cambodge, puis à 13 heures devant la Bonne Bière. Un hommage sera rendu aux victimes de l’attentat du Bataclan, boulevard Voltaire à Paris, à 14 h 30. L’inauguration du jardin mémoriel, place st Gervais, conclut les commémorations, à 18 heures. Fermée au public, la cérémonie sera « dédiée aux 132 morts, aux survivants, aux familles et à tous ceux qui se sont tenus à leurs côtés », prévient la mairie. Cette place neutre est consacrée au recueillement « pour les victimes, leurs familles, mais aussi les anonymes très nombreux qui veulent témoigner de leur solidarité », explique Arthur Dénouveaux, président de l’association Life for Paris.
Une dimension culturelle sera apportée à cette journée avec la cérémonie de l’Hôtel de ville placée sous la direction artistique de Thierry Reboul. « La musique rock sera au cœur de ce que j’ai voulu construire. L’idée est de rendre hommage à la passion pour laquelle certains sont morts (notamment les fans du groupe Eagles off Dite Metal qui jouait ce soir-là au Bataclan). Il fallait que ça leur ressemble », a-t-il indiqué au journal Le Monde. Le requiem a été conçu en lien avec les associations de victimes, pour « essayer d’être au plus près de ce qu’elles ressentent », a raconté à l’Agence France Presse, le compositeur Victor Le Masne. Durant cette période de mémoire, d’autres témoignages et souvenirs seront exposés comme « Je suis Paris », une exposition des hommages aux Archives de Paris, jusqu’au 17 janvier 2026 ou encore un parcours mémoriel qui retrace des hommages anonymes et des œuvres d’art urbain au Musée Carnavalet, jusqu’au 7 décembre 2025. Une trace culturelle permanente sera laissée sur les murs de Paris, grâce à la fresque peinte par l’artiste Léa Belooussovitch, au 19, rue Léon-Frot. « Je suis partie d’une image de survivance, d’espoir, de lumière de vie finalement, à savoir une image de deux survivants en train de s’enlacer », explique-t-elle, lors de l’inauguration de lieu de mémoire, hier.
Oscar Lefèvre