Le train à moins de 4h plutôt que l’avion : Djebbari consultera les élus locaux

Le train à moins de 4h plutôt que l’avion : Djebbari consultera les élus locaux

Le secrétaire d’État chargé des transports ne « tranche pas » la proposition de la Convention citoyenne, de supprimer les vols intérieurs en cas d’alternative en train réalisable en moins de quatre heures. Mais il met en garde contre les problèmes d’aménagement du territoire.
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La fin des vols intérieurs, en cas d’alternative ferroviaire de moins de deux heures trente, fait partie des conditions imposées par le gouvernement dans le cadre du sauvetage d’Air France. Ce week-end, la Convention citoyenne pour le climat est allée plus loin, en proposant d’étendre la fin de ces dessertes aériennes, d’ici 2025, à toutes les lignes où « il existe une alternative bas carbone satisfaisante en prix et en temps », c’est-à-dire un trajet réalisable en quatre heures. Un spectre beaucoup plus large sur le territoire national.

Invité de l’émission Audition publique, sur les chaînes parlementaires, en partenariat avec Le Figaro Live, le secrétaire d’État chargé des transports, Jean-Baptiste Djebbari, a rappelé que ce sujet n’était pas seulement environnemental mais qu’il posait aussi des questions d’aménagement du territoire et d’attractivité pour ces villes. « Il y a aussi la réalité des territoires », a expliqué l’ancien fonctionnaire de l’Aviation civile, anticipant la réaction des élus et parlementaires de ces départements. Selon lui, ces mesures « nécessitent d’être débattues territorialement par ceux qui sont concernés », raison pour laquelle il « ne tranche pas cette mesure ». « Nous devons entendre ces voix-là », a-t-il insisté.

« Ils diront qu’il y a une France à deux vitesses et qu’il y aura des territoires oubliés si cette mesure est faite »

« Ça posera forcément une question d’attractivité des territoires, d’installation des entreprises et je sais ce que diront les élus. Ils diront qu’il y a une France à deux vitesses et qu’il y aura des territoires oubliés si cette mesure est faite », a-t-il mis en garde, avant de rappeler l’état du ferroviaire pour certaines parties du pays. « Vous aurez le Grand Massif central, les villes comme Limoges, Brive, Castres, Aurillac, Clermont-Ferrand, qui n’ont pas aujourd’hui l’alternative ferroviaire vraiment robuste. Aller à Limoges c’est 3h30 de train et beaucoup de retard et beaucoup de travaux. »

Sur la décision du gouvernement de mettre fin aux vols courts et d’interdire à toute compagnie de s’implanter sur les dessertes abandonnées par Air France, Jean-Baptiste Djebbari s’est montré confiant sur la conformité avec le droit européen, notamment pour une justification environnementale. « Mes services me disent qu'il est possible, par voie réglementaire […] d'empêcher, alors qu'un opérateur se retire, un autre opérateur aérien de venir s'y implanter. »

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