Après deux années de légère hausse, le taux de pauvreté a légèrement reculé en France en 2016, selon une première estimation de l’Insee. L’an dernier, 13,9% de la population vivaient sous le seuil de pauvreté, contre 14,2% en 2015 (8,9 millions de personnes pauvres).
Le seuil de pauvreté retenu par l’Insee correspond à 60% du niveau de vie médian (celui même qui partage la population en deux parties égales), en tenant compte des prestations sociales et des prélèvements directs. Il s’établissait à 1.015 euros net mensuels en 2015.
Selon l’Insee, cette évolution « serait principalement liée à la redistribution en faveur des ménages les plus modestes ». Sans prise en compte des prestations sociales et des prélèvements directs, le taux de pauvreté serait « quasiment stable », précise l’étude.
Effet de la prime d’activité
La principale explication tient dans la création de la prime d’activité en 2016, en remplacement de la prime pour l’emploi et du RSA-activité. L’Insee note que la prime d’activité « cible davantage les plus modestes que les deux dispositifs précédents » et que son taux de recours est « largement plus élevé ».
Conséquence de ces chiffres, les inégalités de niveau de vie s’inscrivent, elles aussi, en très légère baisse, après deux années consécutives de hausse.
L'indice de Gini, avec lequel sont évaluées les inégalités dans une société, diminuerait de 0,002 pour atteindre 0,290 en 2016. Plus proche de zéro cet indice se trouve, moins les inégalités sont fortes. Il serait ainsi inférieur de 0,015 à son point haut de 2011 et proche de son niveau d'avant la crise de 2008.