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On pointe souvent les défauts de l’Union européenne mais ses victoires sont aussi à souligner. La protection des consommateurs en est une. Ces dernières années, l’UE a renforcé leurs droits en matière d’achats. Désormais, chaque consommateur européen dispose d’un délai de 14 jours durant lequel il peut annuler sa commande ou renvoyer le produit sans justification. Il bénéficie également d’une garantie minimale de 2 ans sur chaque produit. « Nous avons obtenu de nombreux progrès pour les consommateurs ces dernières années, dans tous les domaines, notamment les achats en ligne. Ce qui nous fait dire que nous avons l’un des niveaux de protection les plus élevés au monde », assure Agustin Reyna, directeur du Bureau européen des consommateurs, qui regroupe 44 organisations de consommateurs, dans 31 pays européens.
Au printemps dernier, le Parlement européen a voté pour la création d’un droit à la réparation, qui imposera aux fabricants de réparer certains produits ménagers comme les lave-linges et les aspirateurs. « Cette loi est une première dans le monde », insiste Agustin Reyna. « Elle va inciter les entreprises à travailler sur la durabilité des produits. De plus, les fabricants doivent aussi mettre à disposition des pièces détachées pour faciliter les réparations. Cela va développer un marché de seconde main ».
Autre exemple de protection du consommateur européen, le secteur aérien. « Les passagers aériens européens sont les mieux protégés », insiste l’eurodéputé socialiste français François Kalfon. « En cas de retard, de surbooking, vous avez accès à une grille tarifaire de remboursement ». Pour un vol de 1500 km annulé, le passager a le droit à une indemnisation de 400 euros. « Les personnes en situation de handicap ont également un droit à l’accompagnement pour voyager. Le combat de demain doit être d’étendre tous les droits des passagers aériens au secteur ferroviaire », ajoute François Kalfon.
La sécurité alimentaire fait aussi partie des réussites de l’Union européenne pour le consommateur et est l’une des plus exigeantes au monde. « La sécurité alimentaire a toujours été très importante au sein de l’Union européenne », explique Agustin Reyna. « L’extension des appellations d’origine protégée à toute l’Europe est une bonne chose », rappelle François Kalfon. « Quand j’étais petit et que j’allais en vacances en Grèce, la feta de la salade grecque était faite aux Pays-Bas… »
Des obligations existent notamment pour tracer l’origine des viandes et contrôler les normes de production. Même si l’eurodéputé français émet des réserves concernant les conséquences sur notre alimentation de l’accord de libre-échange avec le Mercosur : « Nous n’avons pas envie de manger du bœuf sud-américain élevé dans des fermes usines ». Récemment la Commission européenne a admis que le Brésil n’avait pas les moyens de prouver que la viande qu’il exporte en Europe n’a pas été élevée à l’hormone de croissance oestradiol 17. Une hormone strictement interdite sur le marché alimentaire européen…
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