« Les docus de Noël » : La chanson bretonne, une lutte pour la sauvegarde d’un héritage culturel
Pendant 130 ans, les Bretons ont eu pour interdiction de parler les dialectes de leur région à l’école. Les lois Jules Ferry de 1881 ont profondément marqué des générations d’enfants du pays dont le breton était la langue maternelle. A la fin des années 1970, la jeunesse bretonne renoue avec les poèmes et les comptines des générations précédentes et s’en inspire pour faire naître une nouvelle musique bretonne engagée. Aujourd’hui, cette période de réveil culturel a pris fin, mais de jeunes artistes reprennent le flambeau pour continuer à faire perdurer l’Armoricain.
A la fin des années 1960 alors que s’organise une lutte clandestine pour la défense et l’indépendance de la Bretagne, notamment à travers le Front de Libération de la Bretagne, certains choisissent de lutter avec les mots pour voir renaître la culture bretonne. Inspiré par la poétesse Anjela Duval, Gilles Servat fait partie de cette jeunesse qui renoue avec son identité et choisit la scène comme moyen de lutte. Son séjour à Plouaret, dans la ferme d’Anjela Duval lui fait redécouvrir la langue bretonne « J’avais une idée de la langue bretonne comme pas beaucoup parlée et là chez elle, tout le monde la parlait. Je suis rentré à Nantes en me disant que la langue bretonne était loin d’être morte et que j’avais raison de lutter pour elle et qu’il fallait que je l’apprenne mieux que ça », raconte-t-il dans le documentaire « La Grande Histoire de la Bretagne » réalisé par Frédéric Brunnquell.
Gilles Servat s'est beaucoup inspiré de la poésie d'Anjela Duval dans l'écriture de ses chansons bretonnes
La grande Histoire de la Bretagne
Une chanson engagée ?Dan Ar Braz, Alan Stivell, Glenmor, tous des musiciens et interprètes bretons qui ont souhaité défendre la culture bretonne qui sont allés jusqu’à l’Olympia pour le faire. Entre le folklore et l’électro, leurs chansons deviennent des hymnes pour la jeunesse bretonne et intègrent aussi les cortèges des manifestations comme en 1972 lors de la grève illimitée des salariés bretons du Joint Français qui entonnent « La blanche Hermine » de Gilles Servat. Pour l’écriture de leurs textes, ils s’inspirent des luttes actuelles. C’est le cas par exemple de Gildas le Fur, avec sa chanson en français « Le sort du paysan », qui rend hommage aux paysans et aux ouvriers bretons. Un peu plus tard, au début des années 1990, la musique bretonne devient le fer de lance des festivals saisonniers comme le festival des Vieilles Charrues dans la commune de Carhaix-Plouguer, 7 000 habitants, qui accueillait en 2018 un peu plus de 280 000 spectateurs et où s’est produit, en 2000, Alan Stivell.La nouvelle générationSi la chanson bretonne a connu de belles années, aujourd’hui l’engouement pour les chants celtes s’est quelque peu éteint. Pourtant, une nouvelle génération d’artistes bretons qui ont grandi pendant le réveil de la culture bretonne, reprennent aujourd’hui le flambeau. En mai 2022, lors de l’Eurovision, la France était représentée par Alvan & Ahez, un groupe breton qui a interprété dans un style électro la chanson « Fulenn ». Malgré les années, l’importance de faire vivre cette langue qui n’est pas réservée au chant traditionnel demeure dans l’esprit des jeunes chanteurs bretons.Retrouvez le documentaire « La grande histoire de la Bretagne » sur Public Sénat vendredi 6 janvier à 22h puis en replay sur notre site internet
Pour répondre à la crise du logement, le groupe communiste du Sénat propose d’encadrer les prix du foncier, afin de favoriser la construction de logements sociaux et l’accession à la propriété. Le dispositif serait calqué sur l’encadrement des loyers, déjà en vigueur dans une dizaine de métropoles.
Le ministre de la Justice Gérald Darmanin a annoncé lundi sa volonté de « modifier la loi » pour faire « contribuer » les détenus à une partie de leurs frais d’incarcération. « On est dans la démagogie la plus caricaturale », réagit sur Public Sénat le sénateur socialiste Jérôme Durain, co-rapporteur de la proposition de loi sur le narcotrafic qui devrait être définitivement adoptée par l’Assemblée nationale ce mardi. L’élu dénonce une « surenchère sécuritaire ».
L’intégration dans le Code pénal de cette notion, développée dans les années 1970 pour décrire certains aspects des violences conjugales, a nourri de vifs débats au Sénat jeudi 3 avril. Les élus ont renoncé à la faire entrer strico-sensu dans la loi, mais ils s’en sont inspirés pour revoir la définition pénale du harcèlement sur conjoint.
Pour que les populations soient préparées en cas de crise, la Commission européenne conseille aux citoyens d’avoir un « sac de résilience » avec tout ce qu’il faut pour tenir, en cas de catastrophe naturelle… ou de guerre. « Le but n’est pas de faire peur aux gens », soutient le sénateur LR Cédric Perrin, mais « d’anticiper les situations ». La France prépare un livret de survie, sur le modèle suédois.