Les petits excès de vitesse ne seront plus sanctionnés par un retrait de point en 2024
Crédit : AP Photo/Bob Edme

Les petits excès de vitesse ne seront plus sanctionnés par un retrait de point en 2024

Le décret concrétisant une promesse du ministère de l’Intérieur a été publié ce vendredi au Journal officiel. À partir du 1er janvier 2024, les excès de vitesse, s’ils sont inférieurs à 5 kilomètres-heure, ne seront plus sanctionnés par la perte d’un point sur le permis de conduire. L’amende est cependant maintenue.
Guillaume Jacquot

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Gérald Darmanin en avait pris l’engagement dans un courrier, adressé à la sénatrice LR Françoise Dumont. La parlementaire varoise avait interpellé à plusieurs reprises le ministre de l’Intérieur, elle plaidait une « indulgence administrative à l’égard de ces manquements relevant davantage du manque d’attention que de la volonté délibérée de s’affranchir de la règle ». La promesse est désormais concrétisée. Un décret ministériel a été publié dans le Journal officiel ce 8 décembre 2023 : les petits excès de vitesse, inférieurs à 5 km/h, ne donneront plus lieu à la réduction d’un point du permis de conduire. La disposition réglementaire entrera en vigueur au 1er janvier 2024.

En revanche, ces dépassements resteront sanctionnés par une contravention. « Nous garderons l’amende, puisqu’évidemment il n’est pas bien de faire un excès de vitesse même si celui-ci est très modéré, mais on vous laisse le bénéfice de vos points », avait expliqué au printemps Gérald Darmanin.

Pour rappel, cette amende forfaitaire s’élève à 135 euros si l’excès de vitesse est inférieur à 20 kilomètres, sur une route en agglomération ou sur une portion limitée à 50 km/h. Si le compteur de vitesse dépasse 20 km/h sur une voie hors agglomération, l’amende est de 68 euros.

En 2020, plus de 7,2 millions de contraventions ont été adressées pour des excès de vitesse compris entre un et cinq km/h (après prise en compte de la marge technique du radar), selon les données du ministère de l’Intérieur communiquées à la sénatrice Françoise Dumont.

Partager cet article

Dans la même thématique

Mouvement ‘bloquons le pays le 10 septembre 2025’
5min

Société

« Bloquons tout » le 10 septembre : qui la soutient, qui s’en tient à distance ?

Prévue comme un temps fort de la rentrée politique et sociale, la journée d’action du 10 septembre, baptisée “Bloquons tout”, divise syndicats et partis. L’appel, né d’une réaction aux mesures budgétaires annoncées par le Premier ministre François Bayrou, peine encore à rassembler. La gauche politique s’aligne progressivement, mais plusieurs organisations syndicales restent prudentes.

Le

Pause dejeuner, Paris la Defense.
4min

Société

Suppression de jours fériés : « Même un seul jour, ça ne passera pas », selon le sondeur Gaël Sliman

Pour économiser près de 44 milliards d’euros, François Bayrou a annoncé une série de propositions pour le budget 2026. Parmi ces mesures, il propose notamment la suppression de deux jours fériés, et s’oriente vers le lundi de Pâques et le 8 mai. Objectif : 4,2 milliards d’économies. Mais les Français refusent à 84% cette mesure selon un sondage Odoxa (pour le Parisien) . Entretien avec Gaël Sliman, Président d’Odoxa

Le

Les petits excès de vitesse ne seront plus sanctionnés par un retrait de point en 2024
4min

Société

Interdire la corrida aux mineurs : le combat de Samantha Cazebonne

Considérée comme un « art » par les afficionados, la corrida reste un « acte de cruauté », selon Samantha Cazebonne. La sénatrice Renaissance représentant les Français établis hors de France a rédigé une proposition de loi pour interdire la corrida aux mineurs de moins de 16 ans. Si sa proposition de loi a été rejetée en novembre 2024, la sénatrice poursuit son combat pour protéger les enfants de ce qu’elle considère comme un « acte de barbarie » envers les taureaux.

Le

Les petits excès de vitesse ne seront plus sanctionnés par un retrait de point en 2024
3min

Société

Intelligence artificielle : l’audition de Luc Julia, le créateur de Siri, qui a enflammé les réseaux sociaux

Le 18 juin dernier, devant les sénateurs de la commission des affaires économiques, l’informaticien et concepteur de l’assistant vocal Siri, Luc Julia a démystifié les idées reçues sur l’intelligence artificielle soulignant le manque de fiabilité et la nécessité de vérification. Retour sur une audition dont la portée a dépassé le palais du Luxembourg et conquis des millions d’internautes sur les réseaux sociaux.

Le

La sélection de la rédaction