« Il n’y a aucune violence qui soit éducative ou ordinaire. Le progrès des neurosciences permet de démontrer aujourd’hui qu’une fessée, une claque, des brimades, ont un impact à la fois sur le développement de l’enfant mais aussi sur sa santé et sur son estime de soi » a expliqué sur Public Sénat, le secrétaire d’État auprès de la ministre des Solidarités et de la Santé, Adrien Taquet.
Déjà votée à l’Assemblée nationale, la proposition de loi visant à interdire « les violences éducatives ordinaires » (comme la fessée) devrait être adoptée, mardi soir, par les sénateurs (voir notre article).
« Au nom de l’intérêt supérieur de l’enfant, oui, nous devons accompagner les parents dans l’éducation de leurs enfants (…) C’est compliqué d’être parent » a répondu Adrien Taquet à ceux qui s’interrogent sur l’utilité de cette loi. En effet, selon la Fondation pour l'Enfance, 85% des parents français reconnaissent avoir eu recours à des violences dites éducatives.
Le texte ne prévoit pas de nouvelles sanctions pénales pour les parents adeptes de la fessée, mais inscrit dans le Code civil que « l'autorité parentale s'exerce sans violences physiques ou psychologiques ». « C’est un mouvement de société qu’il faut accompagner parce qu’un certain nombre d’adultes ont pu recevoir ce genre de méchantes claques de la part de leurs parents et avoir le sentiment en reproduisant ce qu’ils ont vécu que c’est nécessaire » a conclu Adrien Taquet.