Ce matin, la proposition de loi « visant à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur » a été adoptée par la commission des affaires économiques du Sénat. Elle prévoit des assouplissements sur les pesticides et le stockage de l’eau, et entend calmer les tensions entre les agriculteurs et l’Office français de la biodiversité.
Meurtre de Thomas à Crépol : « Utiliser ce drame pour jouer sur les peurs, c’est manquer de dignité », déclare Élisabeth Borne
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L’émotion suscitée par le drame de Crépol s’est aussi manifestée au Sénat. Après un hommage de l’hémicycle en mémoire du jeune Thomas, 16 ans, mortellement poignardé à la sortie d’un bal de cette petite commune drômoise dans la nuit de samedi à dimanche, la séance de question au gouvernement s’est ouverte sur cet acte criminel. Bernard Buis, sénateur Renaissance du département, a dénoncé une « violence gratuite et débridée », au cours de laquelle 15 autres personnes ont été blessées. Si le parlementaire a rejeté toute « conclusion hâtive », il néanmoins reconnu que ces actes « qui semblent prémédités et réalisés en bande organisée » devaient nous interroger collectivement « afin de tout faire pour éviter que de tels drames ne se reproduisent ».
Neuf personnes ont pour l’heure été interpellées. « Ces violences sont graves, elles sont inqualifiables », a reconnu la Première ministre, promettant que les « auteurs et leurs complices devront « répondre de leurs actes » et que « toute la vérité sera faite ».
« La présence des forces de l’ordre partout sur le territoire, une priorité pour mon gouvernement »
Au moment d’une marche blanche apolitique à Romans-sur-Isère, la cheffe du gouvernement a estimé que l’heure était au recueillement. « Je suis convaincue que ce moment appelle à la retenue et à la décence. Utiliser ce drame pour jouer sur les peurs, c’est manquer de dignité et de respect pour les victimes », a ajouté Élisabeth Borne. Sa prise de parole intervient alors que l’extrême droite et une partie de la droite ont condamné les violences en associant insécurité et immigration.
Sur la question précise du sénateur, la Première ministre a indiqué que l’exécutif était « bien conscient des évolutions de la délinquance, en particulier dans nos territoires ruraux ». Parmi les 239 nouvelles brigades de gendarmerie introduites par la loi de programmation du ministère de l’Intérieur, 2 sont destinées à la Drôme. « Je veux vraiment vous en assurer : la présence des forces de l’ordre partout sur le territoire, notamment dans la ruralité, c’est une priorité pour mon gouvernement ».