En marge des questions au gouvernement, Gérard Larcher a souhaité revenir sur « les événements graves qui ont frappé les consciences au cours des derniers jours. » Faisant référence au meurtre d’une jeune fille de 15 ans dans un lycée de Nantes jeudi dernier, ainsi qu’un « meurtre non moins odieux dans le Gard d’une jeune fidèle de la mosquée de La Grande Combe », le président du Sénat a souhaité assurer les familles des victimes « de notre compassion et notre solidarité. »
Rappelant l’agression d’un rabbin à Orléans en mars dernier, Gérard Larcher a aussi déclaré que le combat contre l’antisémitisme était « une grande cause nationale », après avoir exprimé « toute la solidarité du Sénat à la communauté musulmane ».
Quelques secondes de recueillement finalement observées
« Ces faits illustrent l’état de fracturation de notre société […] Chacun doit pouvoir pratiquer son culte en toute liberté et en toute sécurité, c’est le fondement de notre République. Notre pays a besoin de retrouver le vivre ensemble qui fait une communauté nationale », a-t-il poursuivi, avant de conclure en renvoyant au défunt pape François : « En ces temps difficiles, accueillons le message de paix légué par le pape François, qui, fut, sa vie durant, un homme de dialogue qui n’a cessé d’appeler à la fraternité. »
Contrairement à l’Assemblée nationale hier, qui a observé une minute de silence sous la pression de la gauche, la présidence du Sénat n’avait pas prévu de moment de recueillement. « Nous n’observons de minutes de silence que pour la disparition de sénateurs ou de graves événements », a déclaré Gérard Larcher sur BFMTV ce matin, citant l’exemple « d’attentats terroristes », précisant ne « pas vouloir hystériser les choses. » Finalement, le Président du Sénat a bien fait observer quelques secondes de recueillement.