« Stop Macron » a appuyé le leader de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, au milieu du cortège. « Déjà, au bout d’un an, on en a déjà autant marre de lui que de Gaulle en mai 68, au bout de 10 ans. Lui, en un an il a réussi à bouffer tout son crédit populaire. Ça, c’est le message essentiel »
50 ans après le début du mouvement de mai 68, ce jeudi 22 mars les lycées étaient bloqués, des écoles fermées, le trafic SNCF était quant à lui « très perturbé » pour défendre le statut des fonctionnaires, des cheminots et un service public de qualité, face à un gouvernement déterminé à réformer, notamment par ordonnances.
À la mi-journée, plusieurs milliers de personnes défilaient sur la Canebière à Marseille, 5.000 à Grenoble, près de 10.000 à Nantes et 9.500 à Lyon. Mais également 1.300 à Auch, 2.300 à Reims, 1.800 à Saint-Nazaire, 4.500 à Perpignan, 1.600 à Foix ou encore 4.800 à Rouen, selon la police.
À Paris, le cortège est parti aux alentours de 13H. La CGT cheminots a revendiqué plus de 25 000 personnes dans le cortège contre la réforme de la SNCF, parti de Gare de l'Est vers Bastille, pour rejoindre la manifestation des fonctionnaires. « Le gouvernement a choisi une réforme qui veut casser le service public du ferroviaire et ça n’a fait qu’accentuer la colère » a affirmé Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT.
Philippe Martinez: " Le gouvernement a choisi une réforme qui veut casser le service public du ferroviaire"
Malgré les sifflets et les cris de « social traître », le prochain Premier secrétaire du PS, Olivier Faure était présent dans la manifestation des cheminots. « Nous sommes en soutien des organisations syndicales » a-t-il malgré tout déclaré.
Olivier Faure: « Nous sommes en soutien des organisations syndicales »
Enfin au micro de Public Sénat, le secrétaire national du Parti communiste français a salué une journée « très réussie », qui « marque l’entrée dans une nouvelle période ». « On a eu à peu dix mois dans lesquels Macron se croyait tout permis et avançait de manière très autoritaire. Là, le pays est en train de se lever », a constaté le sénateur de Paris.
Pour Pierre Laurent (PCF), la journée du 22 mars « marque l’entrée dans une nouvelle période »
Le chef de file des communistes a estimé que la convergence entre les différents mouvements était en train de « grandir ». « Le pays est en train de prendre conscience que si on laisse Macron avancer comme un rouleau compresseur, il ne va plus rien rester de ce que tient la solidarité sociale dans le pays ».
Quant à l’unité des différents partis de gauche, elle « progresse », selon Pierre Laurent, qui espère pour l’avenir un « mouvement très large » face au gouvernement.