Nicolas Vanier : « Mon prochain film sera pratiquement décarboné et c’est une première »
Son grand amour, c’est la nature. Elle est au cœur de son quotidien, de ses films et de son combat. Pour la protéger, le réalisateur du film « Belle et Sébastien », Nicolas Vanier, appelle à la responsabilité de chacun pour ralentir le réchauffement climatique. A commencer par les équipes de tournage de films, déclare-t-il dans l’émission « un monde, un regard » au micro de Rebecca Fitoussi.

Nicolas Vanier : « Mon prochain film sera pratiquement décarboné et c’est une première »

Son grand amour, c’est la nature. Elle est au cœur de son quotidien, de ses films et de son combat. Pour la protéger, le réalisateur du film « Belle et Sébastien », Nicolas Vanier, appelle à la responsabilité de chacun pour ralentir le réchauffement climatique. A commencer par les équipes de tournage de films, déclare-t-il dans l’émission « un monde, un regard » au micro de Rebecca Fitoussi.
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Il fait partie de ces optimistes qui gardent espoir malgré les discours alarmants des experts et des scientifiques, sans pour autant nier la réalité : « Si on perd espoir, c’est très simple, il faut par exemple, ne plus faire d’enfants parce que ce serait une irresponsabilité totale. Les scientifiques nous font des simulations extrêmement précises de ce que sera la planète dans 30 ou 40 ans si on ne change pas et définitivement c’est une planète sur laquelle les êtres humains, une grande partie en tout cas, ne pourront pas vivre » explique le réalisateur.

« Celui qui doit prendre conscience de son importance, de sa responsabilité, c’est le consommateur qui tient une grande part du pouvoir » - Nicolas Vanier

Et pour agir, pour en faire plus, il ne faut pas, selon lui, s’en remettre uniquement aux dirigeants : « Celui qui doit prendre conscience de son importance, de sa responsabilité, c’est le consommateur qui tient une grande part du pouvoir. Un pouvoir énorme, celui de pouvoir pénaliser tous ces produits qui sont énergivores, suremballés et à l’inverse de favoriser ce qui se fait de bien, de mieux en mieux d’ailleurs » assure-t-il.

Des recommandations qu’il applique aussi dans son métier.

En France, l’industrie audiovisuelle produit annuellement un million de tonnes de CO2 selon un rapport d’Eco Prod. Dans ses films, Nicolas Vanier fait preuve de sobriété en cherchant à réduire coûte que coûte les émissions de Co2 de ses tournages : « On a commencé à le faire à une époque où on n’en parlait pas, il y a 20 ans. On a fait, avec nos équipes, que s’améliorer. Ce qui aboutit aujourd’hui à la production d’un film « Le monde à l’envers » qui va être pratiquement totalement décarboné, ce qui est une première ».

Pour donner le « la » aux autres productions Nicolas Vanier et ses équipes ont édité une feuille de route de toutes les possibilités d’aménagements pour aboutir à un tel résultat « La plupart des tournages utilisent un groupe électrogène, nous on a fait venir avec un système de camion des grands panneaux solaires. On a des éclairages led. On fait preuve de sobriété que ce soit sur l’éclairage, sur la nourriture, sur les déplacements » raconte Nicolas Vanier. Un tel document sera d’une grande d’utilité d’autant que depuis 2023, chaque production doit fournir un bilan carbone évaluant ses dépenses énergétiques lors de tournages.

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