Interrogé lors des questions d’actualité au gouvernement sur l’arrêté du 31 décembre dernier interdisant la vente de fleurs de CBD, le gouvernement a justifié sa décision. Pour Olivier Véran « le CBD est un peu borderline » et « n’a scientifiquement pas de vertus thérapeutiques. »
Olivier Véran : « Le CBD est un peu borderline »
Interrogé lors des questions d’actualité au gouvernement sur l’arrêté du 31 décembre dernier interdisant la vente de fleurs de CBD, le gouvernement a justifié sa décision. Pour Olivier Véran « le CBD est un peu borderline » et « n’a scientifiquement pas de vertus thérapeutiques. »
« Parlons cannabis. » La fleur de CBD s’est frayée un chemin jusqu’aux questions d’actualité au gouvernement. En cause, un arrêté du 31 décembre dernier, qui interdit « la vente aux consommateurs de fleurs ou de feuilles brutes [de cannabis] sous toutes leurs formes, seules ou en mélange avec d’autres ingrédients, leur détention par les consommateurs et leur consommation. » En clair, la vente de fleurs ou de feuilles brutes à fumer ou en tisane est désormais interdite en France, les formes dérivées étant encore autorisées.
« Le CBD n’est ni un stupéfiant, ni un produit nocif à la santé »
Le sénateur écologiste Daniel Salmon a dénoncé « une politique prohibitive dont la faillite est évidente », qui risque de pousser les consommateurs « à se tourner vers les dealers au risque de leur santé. » Le CBD aurait de « vraies vertus apaisantes et relaxantes » pour Daniel Salmon qui regrette aussi les conséquences économiques futures pour « une filière du chanvre prometteuse. » « Le CBD n’est ni un stupéfiant, ni un produit nocif à la santé » conclut ainsi le sénateur écologiste.
Ce n’est pas exactement l’avis d’Olivier Véran, qui lui répond que « le CBD est un peu borderline » et justifie cette interdiction : « Certains lui confèrent des vertus relaxantes, mais il n’a scientifiquement pas de vertus thérapeutiques. Cela reste un produit qui se fume, ce n’est pas bon pour la santé. »
« Ce n’est pas parce que les consommateurs prennent une tisane au CBD le soir qu’ils vont devenir des junkies. »
Mais le groupe Les Indépendants s’est aussi emparé de la question. Vanina Paoli-Gagin a aussi interpellé le gouvernement au sujet de cette interdiction en dénonçant « un coup d’arrêt brutal pour tout un écosystème. » D’après elle « l’argument sanitaire peine à convaincre » : « Ce n’est pas parce que les consommateurs prennent une tisane au CBD le soir qu’ils vont devenir des junkies. »
C’est la ministre de l’Industrie qui s’est chargée, cette fois, de répondre à la sénatrice Les Indépendants, renvoyant à la réponse d’Olivier Véran sur les éléments sanitaires, tout en maintenant que le CBD « était un produit psychoactif. » Agnès Pannier-Runacher a ainsi défendu une interdiction qui allait dans le sens « de la protection du consommateur et de la lutte contre les stupéfiants. »
Interrogé lors des questions d’actualité au gouvernement au Sénat, le ministre de l’Intérieur a affirmé que le rapport sur les Frères musulmans était « alarmant ». « Il faut prendre ce problème à bras-le-corps », lance le nouveau président des LR, qui annonce « un parquet administratif au ministère de l’Intérieur pour diligenter des dissolutions ».
Un rapport commandé par le gouvernement pointe le poids des Frères musulmans en France, avec 7 % des lieux de cultes musulmans qui leur sont liés, mais aussi un « entrisme » dans plusieurs pans de la société. « C’est un mouvement de sape de la République. Et c’est un mouvement de fond, qui est très malin, très sournois et qui fonctionne très bien », estime la sénatrice centriste, Nathalie Goulet.
Le projet de loi-programme visant à « refonder Mayotte » sera examiné en séance plénière au Sénat à partir de ce lundi 19 mai. Dense, ce texte prévoit de nombreuses mesures destinées à développer l’archipel, aujourd’hui le département le plus pauvre de France. Plusieurs dispositions, notamment sur le plan sécuritaire et migratoire, suscitent une levée de boucliers de la gauche, qui tentera de faire entendre sa voix dans l’hémicycle.
Invitée de la matinale de Public Sénat, la secrétaire nationale des Ecologistes s’est exprimée sur l’audition du Premier ministre à l’Assemblée nationale dans le cadre de la commission d’enquête sur les violences dans les établissements scolaires, ce mercredi. Marine Tondelier ne voit pas comment il pourrait s’en sortir après avoir « menti » sur l’affaire Bétharram.
Le
Le direct
Attaques contre la science aux Etats-Unis : quelles conséquences ?
Attaques contre la science aux Etats-Unis : quelles conséquences ?