Polémique au Sénat : la ministre Nathalie Loiseau parle des migrants qui font du « shopping de l’asile »

Polémique au Sénat : la ministre Nathalie Loiseau parle des migrants qui font du « shopping de l’asile »

Lors d’un débat sur l’Europe et la crise migratoire, ce mercredi au Sénat, la ministre Nathalie Loiseau a évoqué des migrants qui feraient du « shopping de l’asile » et provoqué l’indignation à gauche.
Alexandre Poussart

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Ce mercredi au Sénat, lors d’un débat sur l’Europe face à la crise migratoire, Nathalie Loiseau, ministre des Affaires européennes, a évoqué les migrants qui feraient du « shopping de l’asile », et entraîné l’indignation chez les sénateurs de gauche.

Le règlement de Dublin en Question

Polémique au Sénat : La ministre Nathalie Loiseau évoque les migrants qui font du "shopping de l'asile"
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Nathalie Loiseau répondait à une question de la sénatrice écologiste Esther Benbassa, sur le règlement européen dit de Dublin, qui stipule qu’un seul pays est responsable du traitement du dossier d’un demandeur d’asile. Esther Benbassa évoquait un jeune homme, « Abdel, venu du Darfour, arrivé sur l’île italienne de Lampedusa, avant d’arriver en France. Il a été reconduit en Italie, en vertu du règlement du Dublin, et interdit de territoire, sans avoir pu faire une demande d’asile.” »

« On pense qu’on sera mieux en Suède qu’en Italie »

Pour la ministre Nathalie Loiseau, ce cas illustre le problème « des migrants qui entrent en Europe sans faire leur demande d’asile dans leur pays d’entrée », ajoutant, « quand on vient du Darfour on peut décider de faire du shopping de l’asile et qu’on sera mieux en Suède qu’en Italie mais enfin tout de même ! »

« Choquant et déplacé » pour le socialiste Bernard Jomier

Ces propos ont provoqué l’indignation de la sénatrice Esther Benbassa qui lui a répliqué : « Mais comment pouvez-vous parlez de shopping pour des gens qui vivent dans la pauvreté et dans l’anxiété ? » D’autres sénateurs de gauche ont vivement critiqué cette expression, sur les réseaux sociaux. « Choquant et déplacé » pour Bernard Jomier, « envie de vomir » pour la socialiste Taillé-Polian.  

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