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Porno : les sites vont devoir vérifier l’âge de leurs utilisateurs, confirme Jean-Noël Barrot
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À la suite des travaux menés par Laurence Cohen (PCF), Laurence Rossignol (PS), Annick Billon (UC) et Alexandra Borchio-Fontimp (LR) sur les violences « perpétrées et véhiculées par et dans l’industrie pornographique » – et leur rapport « Porno : l’enfer du décor » – le gouvernement s’attaque à la vérification de l’âge des utilisateurs des sites pornographiques.
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« Cela nous permettra d’agir plus vite et plus fort »
Le projet de loi « sécuriser internet » présenté ce mercredi en conseil des ministres contiendra bien un dispositif pour empêcher les mineurs d’accéder à ces sites, confirme Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de la Transition numérique et des télécommunications : « Nos enfants sont les grandes victimes des désordres qui règnent dans l’espace numérique. Il y a 2 millions d’enfants qui sont exposés chaque mois à des contenus pornographiques parce que les sites internet ne vérifient pas l’âge des utilisateurs, alors même qu’ils y sont tenus par la loi. Nous voulons donner à l’Arcom le pouvoir de bloquer et déréférencer les sites qui ne vérifieront pas l’âge des utilisateurs. Cela nous permettra d’agir plus vite et plus fort. »
Le ministre assure que les solutions techniques envisagées pour cette vérification seront des « solutions fiables et respectueuses de la vie privée. » Une « expérimentation technique » est en cours, explique Jean-Noël Barrot et devrait produire des résultats à l’été.
Influenceurs : « Il faut trouver le bon équilibre entre la protection des enfants et la liberté d’expression et du commerce »
Concernant la proposition de loi régulant l’activité des influenceurs, votée ce mardi soir à l’unanimité par le Sénat, le ministre s’est félicité de la mise en place d’un « cadre pour protéger les Français et permettre à cette activité nouvelle de se développer dans les meilleures conditions. » Face au refus par les parlementaires d’introduire des interdictions supplémentaires sur la promotion de produits trop gras, trop sucrés ou trop salés, notamment, Jean-Noël Barrot répond : « Il faut trouver le bon équilibre entre la protection des enfants et la liberté d’expression et du commerce. »