Elle est l’une des grandes entreprises gagnantes de la crise sanitaire. Confinement oblige les Français se sont largement tournés vers le commerce en ligne et Amazon en particulier. Si l’entreprise a permis une continuité de la consommation, elle est pour ses détracteurs la quintessence des égarements du monde d’avant. Avidité, consommation sans limite, emplois précaires. Alors, Amazon appartient-il au monde d’avant ? Ou au monde d’après ? C’est la question posée par Jérôme Chapuis à ses invités dans un monde en docs.
Pour cet économiste, pendant le confinement Amazon et les plates-formes de e-commerce ont assuré « une forme de service public »
Elle est l’une des grandes entreprises gagnantes de la crise sanitaire. Confinement oblige les Français se sont largement tournés vers le commerce en ligne et Amazon en particulier. Si l’entreprise a permis une continuité de la consommation, elle est pour ses détracteurs la quintessence des égarements du monde d’avant. Avidité, consommation sans limite, emplois précaires. Alors, Amazon appartient-il au monde d’avant ? Ou au monde d’après ? C’est la question posée par Jérôme Chapuis à ses invités dans un monde en docs.
Par Pierre Bonte-Joseph
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Contraints par la justice française de limiter son activité à la distribution des biens de première nécessité, l’entreprise française a choisi de fermer ses entrepôts (rouverts le 19 mai dernier), mais elle continue d’acheminer l’ensemble de son catalogue depuis ses bases logistiques européennes.
Monde d’avant ou monde d’après ?
Cet épisode illustre à lui seul la difficulté pour les pouvoirs publics d’encadrer l’activité du géant américain. Et pourtant pour Raphaël Pradeau il est urgent de le faire : « il faut mettre des bâtons dans les roues de ces multinationales… on peut laisser faire le marché, pas de problème, mais ça nous amène dans le mur notamment d’un point vu environnemental. Si on laisse faire les entreprises, les émissions de Co2 augmentent et on va petit à petit prélever les dernières ressources naturelles »
Et pourtant le confinement a définitivement convaincu les derniers réfractaires des bienfaits de la consommation en ligne. Si la consommation dans les magasins physiques s’est effondrée, le commerce en ligne, lui, a bien résisté. Pour Erwann Tison, macro-économiste, ces entreprises de commerce en ligne comme Amazon auraient même assuré pendant le confinement « une forme de service public » en permettant de continuer à se fournir en biens de première nécessité partout en France.
Éviter l’impôt
Pour Raphaël Pradeau, les stratégies d’évitement de l’impôt pratiquées par les GAFAM, privent au contraire les États de ressources utiles pour développer et assurer des services publics efficaces : « ça fait des années qu’on réduit les moyens des services publics, qu’on demande à l’hôpital public de faire des coupes budgétaires. C’est assez ‘rigolo ‘ de voir Amazon se présenter comme rendant des services que les États ne sont plus capables de rendre, et dans le même temps par son évasion fiscale massive priver les États des moyens de faire fonctionner les services publics »
Une accélération de la vente dématérialisée qui n’est pas forcément une mauvaise chose. Pour Sophie Primas, présidente de la commission des affaires économiques du Sénat, le phénomène a touché y compris des acteurs qu’on n’attendait pas : « vous avez un petit maraîcher, un petit horticulteur…voyant qu’ils ne s’en sortaient pas, ils ont monté leurs sites, même mal fichus, preuve qu’on peut aussi mettre du sens pour faire concurrence à un cette grande machine robotisé et impersonnelle comme Amazon »
La carte bleue, meilleur moyen de changer le monde
Reste que pour Erwann Tison ce sont les consommateurs qui auront le dernier mot. Pour lui « une carte bleue est beaucoup plus importante qu’une carte d’électeur pour changer le monde. Si Amazon est si puissant aujourd’hui c’est qu’il rend un service aux consommateurs. Si demain les consommateurs ne sont plus satisfaits d’Amazon, Amazon cessera d’exister »
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