Depuis le début de la campagne présidentielle, presque tous les responsables politiques, de gauche comme de droite, revendiquent une filiation gaulliste. D’Eric Zemmour à Marine Le Pen, d’Arnaud Montebourg à Michel Barnier en passant par Emmanuel Macron, le général de Gaulle demeure une inspiration – plus ou moins sincère – pour la classe politique. De quoi confirmer la prédiction d’André Malraux, selon laquelle « tout le monde a été, est ou sera gaulliste ».
Pour Franz-Olivier Giesbert, cette admiration unanime est « grotesque » et indigne du général de Gaulle, qui selon lui « mérite mieux que cette espèce de cu-culte débile et infantile » pour des raisons politiciennes.
Le gaullisme : « quand on veut, on peut »
Né dans une famille antigaulliste de gauche, Franz-Olivier Giesbert est « devenu gaulliste tardivement » et affirme, sans idolâtrie, être « aujourd’hui très admiratif du parcours extraordinaire » du général. C’est à la mort de ce dernier qu’il commence à s’intéresser à sa vie, alors qu’il est journaliste pour le Nouvel Observateur : « J’étais fasciné par les gaullistes, très copain avec eux, Pierre Messmer, Robert André-Vivien, Christian Fouchet », raconte l’écrivain à Guillaume Erner.
Alors que chacun y va de sa conception du gaullisme, Franz-Olivier Giesbert décrit ce courant avant tout comme une méthode et comme une volonté : « Quand on veut, on peut ; ça passe ou ça casse ; on décide, on le fait ». Une devise à l’opposé, selon lui, des « politiciens d’aujourd’hui ».
Retrouvez l’intégralité de l’émission « Livres & vous » avec Franz-Olivier Giesbert ici.
« Le sursaut – Une histoire intime de la Ve République » de Franz-Olivier Giesbert – Ed. Gallimard