Pour Georges Vigarello : « Face au recul de la ferveur politique, le sport est devenu un lieu de communion »

Pour Georges Vigarello : « Face au recul de la ferveur politique, le sport est devenu un lieu de communion »

Deux assertions s’opposent dans Livres&Vous cette semaine : « La France est une nation sportive » et « Peut-on encore aimer le football ? ». Deux phrases et un débat. Tout au long de cet été se relayeront des manifestations sportives diverses et la plus importante et fédératrice reste La Coupe du monde de football dont nous connaîtrons le vainqueur le 15 juillet prochain. 
Public Sénat

Par Sébastien Theme

Temps de lecture :

1 min

Publié le

Mis à jour le

Pour célébrer cet été sportif, l’historien spécialiste du corps, plus particulièrement du corps sportif et ancien professeur d’EPS, Georges Vigarello, s’interroge avec nous sur les vertus du sport et on commence par la première signification du mot « sport »

Livres & vous, les origines du mot sport selon Georges Vigarello
01:35

Le sport comme plaisir

De la pratique personnelle du sport, à sa pédagogie en passant par sa fonction de médium de sociabilité : « comment faire communauté », pour Georges Vigarello une autre notion est indispensable dans l’exercice sportif : le « plaisir ».

Livres & vous, le plaisir du sport pour l'historien Georges Vigarello
01:28

Le sport comme arme politique

Si nous nous replongeons dans la phrase d’Emmanuel Macron : « La France est une nation sportive » citée plus haut, l’histoire nous rappelle aussi que sport et politique n’ont pas toujours fait bon ménage comme nous le rappelle Georges Vigarello :

Livres & vous, pour l'historien Georges Vigarello, "dans les années 30, les partis totalitaires ont récupérer le phénoméne sportif, c'est dramatique"
00:41

Le sport comme communion

Il reste en revanche un véritable ciment de nos sociétés contemporaines et le football est semble-t-il un des plus populaires et le sentiment de communion est palpable à chaque manifestation.

Livres & vous, "Le sport comme une communion", débat entre l'historien Georges Vigarello et le philosophe Robert Redecker
00:47

Mais le sport peut-il également être le miroir exacerbé d’une époque ?

Pour le philosophe Robert Redeker, qui publie Peut-on encore aimer le football ?, le ballon rond n'est plus un simple divertissement mais le miroir exacerbé d'une époque qui divinise le spectacle et la performance.

Livres & vous, Dans la pratique du foot, il y a une injonction à être le meilleur pour le philosophe Robert Redecker
00:38


Et Robert Redeker de continuer dans son ouvrage : « Le néopaganisme est la religion véhiculée par le football. Chacun le constate : les joueurs se hissent au rang d'idoles. Ils sont, en nos temps, la réincarnation des dieux et demi-dieux de l'Antiquité. Tenons la démesure de leurs salaires pour l'enceinte sacrée qui les isole du reste des humains. La sacralisation, en effet, est un geste qui trace un partage entre deux univers. Ainsi l'hybris financière sert-elle à les sacraliser - à les placer hors d'atteinte, hors du monde commun. »
Énorme machine capitaliste pour l’un, formidable outil démocratique pour l’autre…
Le football reste une passion en France et dans le monde. À vous de vous faire votre avis…

Retrouvez l’intégralité de l’émission Livres&vous vendredi 6 juillet à 22h sur Public Sénat.

 

Dans la même thématique

SIPA_01148520_000041
2min

Société

IVG : une proposition de loi socialiste pour reconnaître la « souffrance » infligée aux femmes avant la loi Veil

L’ancienne ministre des Droits des femmes actuelle sénatrice socialiste, Laurence Rossignol a déposé une proposition de loi, cosignée par l’ensemble des collègues de son groupe. Elle vise à reconnaître « les souffrances physiques et morales » infligées par une « législation prohibitionniste » avant 1975, date de l’adoption de la loi Veil. Le texte sera examiné en séance publique le 20 mars.

Le

Pour Georges Vigarello : « Face au recul de la ferveur politique, le sport est devenu un lieu de communion »
6min

Société

Budget : le Sénat supprime le SNU et rejette le « coup de rabot » supplémentaire sur le sport

Les sénateurs ont supprimé le service national universel, promesse d’Emmanuel Macron, reversant 80 des 100 millions d’euros économisés sur les crédits du sport. Alors que ces derniers sont déjà en baisse, la ministre a tenté de défendre une économie supplémentaire de 34 millions d’euros. Les sénateurs l’ont rejetée, l’accusant de vouloir « sacrifier le sport ».

Le