Ce matin, la proposition de loi « visant à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur » a été adoptée par la commission des affaires économiques du Sénat. Elle prévoit des assouplissements sur les pesticides et le stockage de l’eau, et entend calmer les tensions entre les agriculteurs et l’Office français de la biodiversité.
Pour Olivier Besancenot, « on est volé de la moitié de la valeur que l’on donne aux choses », c’est la « fameuse » découverte de Marx sur la valeur ajoutée
Par Sébastien Theme
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Olivier Besancenot, La liberté de l'individu dans le travail
Notre homme politique est Olivier Besancenot : militant, candidat à la présidentielle, facteur mais également auteur et lecteur.
Il fait paraître avec Michael Lowy La journée de travail et le « règne de la liberté » chez Fayard.
Reprenant la formule de Marx dans le Capital « Le royaume de la liberté commence avec la réduction de la journée de travail », il réactive cette pensée pour résister à l’offensive néolibérale au moment où la France fait face à de nombreux mouvements de grève.
La colère toujours autant chevillée au corps, les lectures d’Olivier Besancenot révèlent autant sa passion du militantisme qu’un désir de liberté même si elle est parfois dure à dire et encore plus à entendre. Il nous a d’ailleurs donné à entendre la langue de Zola et ses « Haines ».
Une colère qui lui permet encore, bien qu’un peu éloigné du paysage médiatique, de s’investir, de s’engager et de tenter aussi de moderniser les références de l’extrême-gauche, préférant à Trotski, les figures de Rosa Luxembourg ou de Louise Michel.
Mais également dans le rap pour ce fan absolu de NTM ou Scred Connexion: « des artistes qui ont su capter l’air du temps ».
Mais au fond de quelle liberté parle-t-on ? Le but du communisme est-il la liberté ou l’égalité ?
On oppose traditionnellement les deux valeurs, schématiquement en disant qu’à gauche : l’égalité est plus importante que la liberté, et qu’à droite : la liberté est défendue avant l’égalité.
Gaspard Koenig, Égalité contre liberté ?
C’est avec le philosophe « libéral » ou « libertarien » comme il se définit, Gaspard Koenig qui sort aux éditions de l’Observatoire Les Voyages d’un philosophe aux pays des libertés, que la conversation autour de la liberté se poursuit.
« Mon libéralisme n’est ni inné ni naturel. Élevé dans la tradition soixante-huitarde, brièvement passé par un marxisme adolescent, fasciné par Deleuze et la mystique postmoderne durant mes études, j’ai découvert sur le tard la pensée libérale qui propose fondamentalement, et sous des formes très variées, de faire confiance à l’individu et à sa capacité de choix ».
Et c’est sur le terrain que Gaspard Koenig veut fonder ses thèses et surtout dans le monde entier…
À Denver, Colorado, à la rencontre des vendeurs de cannabis dotés d’un statut légal, qui écoulent leurs produits en paisibles commerçants…
En Amérique latine, où le microcrédit, qui finance l’initiative individuelle, permet à des damnés de la terre entreprenants de sortir de leur dépendance et de leur misère.
Ou encore dans les couloirs de l’OMC, l’Organisation mondiale du commerce, où les croisés du libre-échange ont le sentiment de participer non à la mondialisation sauvage, mais à la prospérité naissante des pays émergents.
Au fond deux manières, deux actions, deux pensées pour vérifier si l’idéal de liberté est applicable sur le terrain.
Retrouvez l’intégralité de l’émission Livres&vous vendredi 4 mai à 22h sur Public Sénat.