Hier, dans une tribune publiée dans Le Figaro, 100 sénateurs ont dénoncé le contenu du programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle. L’un des signataires de la tribune, Olivier Paccaud était invité de la matinale de Public Sénat. Le sénateur de l’Oise estime que cet enseignement ne doit pas être réalisé par des associations, mais par les parents ou par les enseignants.
Pour Sophia Aram : « l’extrême gauche alimente la colère que l’extrême droite recycle »
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À la question de savoir si elle souhaite un jour entrer dans l’arène politique, voici ce qu’elle répond : « Non vraiment pas, je prends ça très au sérieux le pouvoir (…) Je suis un clown au départ ! ». Ce qui ne l’empêche pas d’avoir des opinions affirmées. Elle considère que dans la vie quotidienne : « tout est politique » ! Alors qu’une partie de la gauche lui reproche de prendre des positions qu’elle qualifie d’extrême droite, elle s’en défend : « pourquoi soutenir la laïcité aujourd’hui serait d’extrême droite ? On vous dit que vous êtes islamophobe, mais en quoi ? ». Si elle prend le parti de la laïcité c’est « au nom des valeurs de la République » et non pas « contre une religion ».
Les « glissements successifs » de la gauche
C’est avec son oncle que Sophia Aram participait aux manifestations de SOS racisme lorsqu’elle était jeune. L’association fondée en 1984 a fait de la main ouverte floquée du slogan “Touche pas à mon pote” un emblème de la lutte contre le racisme. Elle se souvient encore de la personnalité de Jean-Luc Mélenchon en tête des cortèges et le décrit comme un homme qui était « extrêmement clair, sans concession » et un fervent « défenseur de la laïcité ». Cependant, l’humoriste observe des « glissements successifs » au sein de la gauche. Selon elle, « Jean-Luc Mélenchon lui-même a beaucoup changé ». Si Sophia Aram se dit un brin « nostalgique » de l’époque de « Touche pas à mon pote », où « le combat anti-raciste était universaliste », elle se refuse cependant à céder au « c’était mieux avant ». L’époque est complexe, certes ; mais « il faut la regarder en face, il ne faut pas se voiler la face ! ».
La gauche doloriste : Sophia Aram n’en veut pas !
Résolument du côté de l’action, Sophia Aram s’oppose à toute victimisation « pénible » du côté de la gauche. « Des victimes, il y en a » concède-t-elle. Néanmoins, « cela ne peut être un statut en soi ». En revanche, « être aux côtés des victimes et les aider à avancer » : oui ! Et ce, même si l’on a « gravi les échelons ». L’humoriste et chroniqueuse radio originaire de Trappes se dit « très heureuse » et « fière » du parcours qu’elle a accompli. Ce n’est pas parce qu’elle est devenue « une bourgeoise », qu’elle ne peut « regarder des personnes qui sont dans des situations inconfortables avec l’envie de les aider et d’avancer ». Si Sophia Aram ne croit pas en « l’homme ou en la femme providentielle », elle défend la lutte pour des idées. Elle admet que « l’extrême gauche alimente la colère que l’extrême droite recycle », néanmoins, « l’extrême droite est son ennemi avant tout ».
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