La reprise épidémique le confirme : la crise est loin d’être derrière nous. A quelques mois de la présidentielle, les propositions sont sur la table pour faciliter le déroulement du vote. Le gouvernement a renoncé à instaurer le vote par correspondance lors des derniers scrutins. D’autres pays se sont, eux, adaptés. Aux Etats-Unis par exemple, le vote par correspondance a été adopté lors de la dernière présidentielle.
Le gouvernement reviendra-t-il sur sa position contre le vote par correspondance ou le vote électronique ? Rien n’est moins sûr. Cependant, le débat risque de resurgir.
Au Sénat, l’organisation de la campagne présidentielle et des élections législatives a déjà fait l’objet de réflexions. Même avant cela, la forte abstention marquant les derniers rendez-vous électoraux a poussé les parlementaires à chercher des solutions. Ainsi, le vote par correspondance est plébiscité par une partie de l’hémicycle.
« Il faut en reparler. Si l’on exclut cette possibilité, on peut craindre qu’un certain nombre de concitoyens ne votent pas », prévient le sénateur socialiste, Jean-Pierre Sueur. Son collègue, le sénateur Éric Kerrouche du PS également, a déposé pas moins de cinq propositions de loi (dont deux organiques) et une trentaine d’amendements sur le sujet.
Le Sénat a également conduit une mission d’information intitulée e « Le vote à distance, à quelles conditions ? » p résidée par le patron de la commission des lois du Sénat, François-Noël Buffet. Ce dernier est davantage favorable au vote électronique et ce, malgré des questions de sécurité technique. Le débat reste donc ouvert mais la question est plus que jamais d’actualité.