La peine de l’ex-mari de Gisèle Pelicot est « méritée » pour Dominique Vérien, sénatrice centriste et présidente de la délégation aux droits des femmes du Sénat. « Ce qu’il a fait n’a pas de nom, c’est juste ignoble, c’est de la torture », poursuit l’élue de l’Yonne, au micro de Public Sénat.
Dominique Pélicot a été condamné à la peine maximale de 20 ans de prison par la Cour criminelle d’Avignon, en fin de matinée, ce jeudi 19 décembre. Il est reconnu coupable d’avoir violé, sédaté et livré son épouse à des dizaines d’hommes, en la filmant pendant dix ans. Selon son avocate, Béatrice Zavarro, il n’exclut pas de faire appel.
« Cela m’émeut »
De leurs côtés, les 50 co-accusés ont été condamnés à des peines allant de 3 à 15 ans, en dessous des réquisitions. Les juges n’ont pas retenu la circonstance aggravante de la soumission chimique. « Cela m’émeut. A qui veut-on faire croire que ces hommes ne se rendaient pas compte que cette femme n’était pas consciente », s’agace Dominique Vérien, « en colère » contre les peines qu’elle ne juge pas assez lourdes.
La sénatrice estime que l’ampleur du procès Mazan fera « réfléchir différemment » la société, « notamment sur la soumission chimique, dont on sait que c’est un fléau qui touche tout le monde ». La présidente de la délégation aux droits des femmes promet qu’elle « veillera personnellement que le Sénat se saisisse de ce sujet ». La députée MoDem Sandrine Josso – qui avait porté plainte contre Joël Guerriau qu’elle accuse de l’avoir drogué – et la sénatrice RDSE Véronique Guillotin planchent d’ailleurs sur un rapport conjoint au sujet de la soumission chimique.