Rohingyas : les silences d’un prix Nobel
Au moment où les persécutions envers les Rohingyas s’intensifient en Birmanie, Fabrice D’Almeida revient dans l’Info dans le rétro sur ces violences commises envers cette ethnie musulmane minoritaire, qui n’est pas s’en rappeler le génocide perpétré contre les  Arméniens un siècle plus tôt

Rohingyas : les silences d’un prix Nobel

Au moment où les persécutions envers les Rohingyas s’intensifient en Birmanie, Fabrice D’Almeida revient dans l’Info dans le rétro sur ces violences commises envers cette ethnie musulmane minoritaire, qui n’est pas s’en rappeler le génocide perpétré contre les  Arméniens un siècle plus tôt
Public Sénat

Par Fabrice d'Almeida

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Depuis 1982, la junte militaire birmane se livre à un véritable génocide culturel en retirant la nationalité à une ethnie musulmane de son territoire, les Rohingyas. Devenus de véritables apatrides, sans passeport, ils sont poussés à fuir vers le Bangladesh où un grand nombre d’entre eux vit dans des camps de fortune. Aung San Suu Kyi, grande conscience mondiale, prix Nobel de la paix a répugné à dénoncer pleinement la semaine dernière, le scandale de cette situation qu’elle n’ignore pas pour l’avoir mentionné dans des discours anciens.

UN GÉNOCIDE QUI EN RAPPELLE UN AUTRE

Des scènes de violence et une façon de transformer en apatride ses propres nationaux dans une logique de suppression des particularités qui ne sont pas sans rappeler l’un des premiers génocides du XXe siècle, celui des Arméniens. En 1915, craignant qu’ils soient des alliés de leurs adversaires russes, l’Etat turc avait ordonné leur massacre et leur déportation. Ceux qui avaient pu fuir les massacres avaient trouvé refuge au Liban où ils vivaient entassés dans des camps. L’invention d’un passeport international imaginé par le suédois Fridtjof Nansen, leur a permis de trouver refuge dans d’autres pays.  Pour son action humanitaire, Nansen reçu le prix Nobel de la paix en 1938.

Cette comparaison entre deux époques, deux prix Nobel montre la limite des grandes consciences mondiales : une inégalité d’intelligence face aux crises traversées par les peuples du monde.

Partager cet article

Dans la même thématique

Mouvement ‘bloquons le pays le 10 septembre 2025’
5min

Société

« Bloquons tout » le 10 septembre : qui la soutient, qui s’en tient à distance ?

Prévue comme un temps fort de la rentrée politique et sociale, la journée d’action du 10 septembre, baptisée “Bloquons tout”, divise syndicats et partis. L’appel, né d’une réaction aux mesures budgétaires annoncées par le Premier ministre François Bayrou, peine encore à rassembler. La gauche politique s’aligne progressivement, mais plusieurs organisations syndicales restent prudentes.

Le

Pause dejeuner, Paris la Defense.
4min

Société

Suppression de jours fériés : « Même un seul jour, ça ne passera pas », selon le sondeur Gaël Sliman

Pour économiser près de 44 milliards d’euros, François Bayrou a annoncé une série de propositions pour le budget 2026. Parmi ces mesures, il propose notamment la suppression de deux jours fériés, et s’oriente vers le lundi de Pâques et le 8 mai. Objectif : 4,2 milliards d’économies. Mais les Français refusent à 84% cette mesure selon un sondage Odoxa (pour le Parisien) . Entretien avec Gaël Sliman, Président d’Odoxa

Le

Rohingyas : les silences d’un prix Nobel
4min

Société

Interdire la corrida aux mineurs : le combat de Samantha Cazebonne

Considérée comme un « art » par les afficionados, la corrida reste un « acte de cruauté », selon Samantha Cazebonne. La sénatrice Renaissance représentant les Français établis hors de France a rédigé une proposition de loi pour interdire la corrida aux mineurs de moins de 16 ans. Si sa proposition de loi a été rejetée en novembre 2024, la sénatrice poursuit son combat pour protéger les enfants de ce qu’elle considère comme un « acte de barbarie » envers les taureaux.

Le

Rohingyas : les silences d’un prix Nobel
3min

Société

Intelligence artificielle : l’audition de Luc Julia, le créateur de Siri, qui a enflammé les réseaux sociaux

Le 18 juin dernier, devant les sénateurs de la commission des affaires économiques, l’informaticien et concepteur de l’assistant vocal Siri, Luc Julia a démystifié les idées reçues sur l’intelligence artificielle soulignant le manque de fiabilité et la nécessité de vérification. Retour sur une audition dont la portée a dépassé le palais du Luxembourg et conquis des millions d’internautes sur les réseaux sociaux.

Le