Samia Ghali : « A Marseille, il y a deux monuments religieux : la Bonne Mère et l’OM »

Samia Ghali : « A Marseille, il y a deux monuments religieux : la Bonne Mère et l’OM »

Fervente supportrice de l’Olympique de Marseille, Samia Ghali, la sénatrice (PS) des Bouches-du-Rhône, revient sur la qualification en finale de la coupe d’Europe, et sur ce qu’elle représente pour les Marseillais.
Alexandre Poussart

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Comment avez-vous vécu cette qualification de l’Olympique de Marseille en finale européenne hier soir ?

J’ai regardé le match en famille à Marseille et la soirée a été très intense jusqu’au dernier moment du match et la délivrance dans les prolongations du match. J’ai parfois râlé contre l’arbitre via quelques tweets car je trouvais ses décisions injustes. J’aurai la chance d’assister à la finale dans le stade de Lyon, le 16 mai.

Vous êtes une supportrice de longue date ?

Je suis supportrice de l’OM depuis que je suis née. Dans les années 1990, nous avons vécu de très belles années, il faut reconnaître que Bernard Tapie nous a fait rêver. A l’époque, j’ai pu voir les Marseillais jouer dans le grand stade de Milan en mars 1991. En 2004, comme vice-présidente de la région Provence Alpes Côtes d’Azur en charge des sports, j’ai suivi l’aventure européenne de Marseille jusqu’en finale contre Valence.

Que représente cette finale européenne pour la ville ?

C’est un grand bonheur pour la population et ce ne sera pas éphémère. A Marseille, il y a 2 monuments religieux : la Bonne Mère et l’OM. Quelque soient leurs difficultés au quotidien, ce club est une partie très importante de la vie des Marseillais. L’OM n’appartient pas à quelques uns mais à tous les Marseillais. Qu’on soit riche ou pauvre, il n’y a plus de différences.

Vous avez ouvert une polémique contre le maire Jean-Claude Gaudin sur la fan zone d’hier au stade Vélodrome, pourquoi ?

L’équipe municipale actuelle a ouvert le stade Vélodrome hier à 22 000 supporters, mais ça ne suffisait pas, l’enceinte peut accueillir 60 000 places. Au vu de l’écran installé dans le stade, c’était comme regarder le match sur un Minitel ! Des fans zones auraient dûes être ouvertes plus tôt dès les matches précédents, autour du Vélodrome. On aurait pu remplir 3 stades entiers avec une fan zone. Le football est un moment à partager, pas à regarder tout seul chez soi. La mairie n’a pas anticipé l’organisation de tels événements.

Est-ce que vous ne récupérez pas le sport pour votre combat politique ?

Je l’assume, je fais de la politique, je ne suis pas actrice. Je suis là pour prendre la parole quand les choses ne vont pas.

Les supporters marseillais chantent qu’ils vont “tout casser” à Lyon lors de la finale, est-ce que cela vous inquiète ?

Il ne faut pas voir du noir partout. A Marseille, quand on dit qu’on va “casser la baraque” c’est qu’on va gagner. C’est une polémique inutile. Tous les supporters marseillais n’iront pas à Lyon pour casser même s’il faut toujours prévoir quelques débordements. Dans les matches à enjeu comme cette finale, ne pas prévoir un encadrement policier conséquent serait une erreur.

Je connais bien les supporters marseillais et leurs responsables : en 2012, j’avais réalisé la médiation avec la préfecture de police quand certains clubs de supporters avaient été suspendus pour raisons de sécurité.

Emmanuel Macron est supporter de l’OM, il s’est même entraîné avec le club cet été. Est-ce que c’est son rôle d’aller soutenir cette équipe lors de la finale à Lyon ?

Plus que son rôle, c’est même son devoir ! D’autres responsables politiques ont supporté leurs équipes par le passé et cela n’a pas posé de problèmes. Et puis lors de cette finale contre Madrid, Marseille, 2e ville de France, représentera tout un pays.  

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