L’ancienne ministre des Droits des femmes actuelle sénatrice socialiste, Laurence Rossignol a déposé une proposition de loi, cosignée par l’ensemble des collègues de son groupe. Elle vise à reconnaître « les souffrances physiques et morales » infligées par une « législation prohibitionniste » avant 1975, date de l’adoption de la loi Veil. Le texte sera examiné en séance publique le 20 mars.
Sécurité routière : la polémique sur l’abaissement à 80km/h relancée
Par Yann Quercia
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La Sécurité routière annonce aujourd’hui une hausse de 17,1% de morts sur la route en février. Avec 37 morts de plus qu’au mois de janvier, on déplore 253 décès pour le mois de février. Cette deuxième hausse marque une rupture avec la baisse historique de la mortalité en 2018.
La Sécurité routière souligne que « la forte augmentation de la mortalité routière enregistrée le mois dernier concerne principalement les piétons, les cyclistes, les jeunes de 18-24 ans et les seniors de 65 ans et plus », souligne la Sécurité routière. Deux indicateurs sont particulièrement en hausse : « le nombre d’accidents corporels (4091, + 22,3 %) et le nombre de personnes blessées (5201, + 21,5 %).
80km/h : « Le Premier ministre a arrangé les chiffres à sa façon »
La limitation à 80 km/h, autorisée depuis le 1er juillet 2018 sur 400 000 kilomètres de routes secondaires, est dénoncée par les élus mais aussi les gilets jaunes, les associations d’automobilistes et de motards.
Depuis des mois, cette mesure subit également les foudres du Sénat, qui déplore une décision prise sans concertation et éloignée des réalités locales. Un groupe de travail sénatorial, dans le rapport intitulé « Sécurité routière : mieux cibler pour plus d’efficacité », sorti le 18 avril 2018, recommandait déjà de s’en remettre aux élus locaux. Mardi le Sénat a donné la possibilité, contre l’avis du gouvernement, aux présidents des départements ou aux préfets de pouvoir relever la vitesse sur les routes nationales, plafonnée à 80 km/h le 1er juillet 2018. (lire notre article)
Le 28 janvier 2019, Edouard Philippe s'était félicité du passage à 80km/h. Le Premier ministre avait annoncé que "116 vies ont été épargnées sur le réseau concerné par l'abaissement de la vitesse". Des chiffres qui prouveraient l'efficacité de ce dispositif du gouvernement. Ces chiffres sont contestés et le sénateur Michel Raison, Président du groupe concernant la sécurité routière au Sénat, évoque même « des propos mensongers du Premier ministre
Il revient ce matin sur cette déclaration « un peu excessive » mais insiste sur les chiffres : « Le Premier ministre a arrangé les chiffres à sa façon. Il a fait des comparatifs avec des moyennes. » Il ne donne néanmoins pas plus d’explications.
La destruction des radars comme facteur aggravant
La Sécurité routière vise ce matin l’explosion des dégradations de radars en lien avec le mouvement des Gilets jaunes : « Après la hausse de la mortalité routière constatée en janvier 2019 (+ 3,9 %), l’effet de la forte dégradation des radars fixes s’amplifie et se traduit par un relâchement des comportements sur l’ensemble des réseaux ». En janvier, Christophe Castaner donnait un chiffre de « 60 % de radars neutralisé, attaqués ou détruits ».
Le Sénateur Michel Raison, Président du groupe concernant la sécurité routière au Sénat estime que la destruction des radars a pu « entraîner un relâchement des conducteurs » tout en ajoutant que « c’est un petit effet ».