Ce matin, la proposition de loi « visant à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur » a été adoptée par la commission des affaires économiques du Sénat. Elle prévoit des assouplissements sur les pesticides et le stockage de l’eau, et entend calmer les tensions entre les agriculteurs et l’Office français de la biodiversité.
Sport : des parlementaires pressent le gouvernement de lancer des évènements tests avec du public
Par Public Sénat
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Fin février, la ministre des Sports, Roxana Maracineanu évoquait la possibilité d’un retour partiel du public à des évènements sportifs dans le cadre d’expérimentations. « On va, sur des protocoles bien précis, étudier la possibilité, dans certaines villes, dans certains clubs, de reprendre », lançait la ministre sur Franceinfo.
Presque un mois plus tard, responsables d’associations sportives, dirigeants de clubs, élus locaux ne voient toujours rien venir.
Au lendemain de l’annonce d’un reconfinement dans 16 départements où il est néanmoins autorisé de sortir de chez soi pour une durée illimitée dans un rayon de 10 km, Michel Savin, sénateur LR de l’Isère, président du groupe d’études Pratiques sportives, se rappelle au bon souvenir de la ministre et propose la Métropole de Grenoble comme candidate à ces expérimentations.
« Nous avons l’impression qu’il y a une absence de volonté politique »
« Grenoble Alpes Métropole possède deux équipements structurants que sont le Stade des Alpes et la Patinoire Pôle Sud, qui accueillent trois équipes sportives professionnelles (le FCG en rugby, le GF38 en football, et les brûleurs de loups en hockey-sur-glace […] nous souhaitons vous faire part de la volonté de notre territoire d’accueillir des évènements tests visant au retour du public dans les enceintes sportives » écrit-il dans un courrier co-signé avec les présidents de clubs concernés et Christophe Ferrari, président de Grenoble Alpes Métropole.
« J’ai décidé d’agir au niveau local car ce type d’expérimentations ne peut se faire sans les élus locaux et les clubs concernés. Nous ne faisons pas partie des 16 départements concernés par le confinement. Je sais que le Métropole de Lyon est également candidate mais tout ça se prépare. Et nous avons l’impression qu’il y a une absence de volonté politique », explique à publicsenat.fr, Michel Savin.
« J’attends de la ministre qu’elle nous donne une date »
Mercredi, 84 sénateurs également emmenés par Michel Savin, écrivaient déjà écrit à Roxana Maracineanu pour réclamer la reprise encadrée des évènements sportifs extérieurs (outdoor) « Depuis un an, la quasi-totalité de ces 14 000 événements sont annulés, du fait de la crise sanitaire que nous traversons. Ce sont ainsi plus de 5 millions d’amateurs sportifs français et étrangers qui n’ont pas pu prendre le départ de ces différentes courses dans des disciplines multiples (running, cyclo sport, triathlon, trail, ski de fond, raid…) « Depuis plusieurs mois, des protocoles sanitaires adaptés ambitieux ont été travaillés par ces acteurs et leurs fédérations de tutelle, Certains ont d’ailleurs pu être testés, comme lors de la course cyclosportive La Marmotte qui s’est déroulée en Isère et en Savoie à la fin de l’été 2020. » exposent-ils.
« Les organisateurs de ces courses passent des mois à préparer des protocoles sanitaires et n’ont toujours pas de perspective. J’attends de la ministre qu’elle nous donne une date et qu’elle nous dise : envoyez-moi vous propositions. Les élus locaux, les responsables associatifs, les dirigeants de clubs sont des gens responsables. Ils ne veulent pas faire n’importe quoi » s’agace Michel Savin.
Des expérimentations pour redonner des « perspectives à la filière »
Cette semaine, c’est aussi le sénateur PS de la Creuse Jean-Jacques Lozach (membre du groupe d’études Pratiques sportives) et le député membre de Génération. s, Régis Juanico qui prenaient la plume pour presser Jean Castex d’autoriser à titre expérimental « une série d’évènements » sportifs « en plein air » avec du public sur la base de protocoles sanitaires et de jauges adaptées.
Les deux élus estiment que ces expérimentations conduites « entre la mi-avril et la mi-mai 2021 », « produiraient des éléments scientifiques utiles pour les mois à venir, et redonneraient du souffle et des perspectives à la filière ». « Il nous paraît essentiel de pouvoir conditionner le prolongement des différents dispositifs d’aides aux entreprises de l’évènementiel jusqu’à la reprise de leurs activités », plaident-ils.
De source gouvernementale, l’exécutif réfléchirait bien à plusieurs expérimentations : une dans un stade, une autre dans une salle et un événement en plein air de type course à pied ou course cycliste. Des évènements tests de la même façon que celles qui doivent avoir lieu dans le secteur culturel. Mais aucun calendrier n’est pour le moment fixé.