Stations de ski : des sénateurs plaident pour une ouverture « avant Noël »
Le premier ministre, Jean Castex, recevait ce lundi matin les élus et organisations professionnelles de la montagne au sujet de la situation délicate des stations de ski. Plusieurs sénateurs poussent pour une ouverture « avant les fêtes de Noël ».
Par Pierre Maurer
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Les stations de ski ouvriront-elles pour les fêtes de fin d’année ? C’était tout l’enjeu de la réunion de ce lundi matin, qui réunissait, à Matignon, les élus et acteurs des stations de montagne et le Premier ministre, Jean Castex. Mais il faudra encore attendre. Accompagné du ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, du ministre délégué aux PME, Alain Griset, et du secrétaire d’Etat chargé du Tourisme, Jean-Baptiste Lemoyne, le locataire de Matignon a fait savoir qu’une « décision serait prise dans les dix prochains jours » pour l’ouverture des stations de ski à Noël, soit début décembre. « Elle le sera en fonction de l’évolution de la situation sanitaire qui doit constituer le critère essentiel et en veillant à être aussi cohérent que possible avec nos pays voisins », précise Matignon dans un communiqué, ajoutant « qu’à ce stade, cette question n’est à ce jour pas tranchée, les deux options étant encore envisagées compte tenu des incertitudes sur l’évolution de la situation sanitaire ». Du reste, « la réunion a permis d’examiner plus précisément les conditions de mise en œuvre des différents scénarios, qu’il s’agisse de la définition d’un protocole sanitaire spécifique ou, en cas de fermeture, des modalités d’accompagnement économique et social des acteurs, entreprises et saisonniers. » Les stations de ski ont pris les devants depuis plusieurs semaines pour proposer un protocole sanitaire renforcé et se tiennent prêtent à ouvrir dès que la décision du gouvernement sera connue.
Au palais du Luxembourg, le sénateur Les Républicains de Haute-Savoie, Cyril Pellevat, mène une série d’auditions depuis la semaine dernière dans l’optique de proposer des solutions pour permettre une réouverture des stations dès le 20 décembre. « Globalement, ce qui est en ressort est que les professionnels du secteur sont prêts à ouvrir pour les fêtes de Noël en mettant en œuvre des mesures sanitaires strictes. Les outils de travail sont également prêts à être mobilisés », affirme l’élu commissaire à l’Aménagement du territoire et au développement durable. L’enjeu principal étant « comment traiter les traumatismes liés aux sports d’hiver sans risquer de surcharger les services hospitaliers », explique le sénateur de Haute-Savoie. « Les 120 000 professionnels du secteur de la montagne veulent du gouvernement un axe clair, un suivi régulier, et un seul interlocuteur », croit-il savoir. Le sujet était jusqu’alors concentré dans les mains du secrétaire d’Etat au Tourisme, Jean-Baptiste Lemoyne, puis a investi les ministères de l’Economie et du Travail. « Avec cette réunion, Jean Castex semble avoir pris le problème en main », note Cyril Pellevat, qui continue ses auditions pour dresser une « liste de préconisations dans les deux ou trois prochaines semaines ».
« Le deuil de Noël n’est pas fait »
Ouvrir juste avant Noël ? C’est déjà trop tard pour François Calvet, sénateur LR des Pyrénées-Orientales. Lui espère une ouverture des stations « autour du 5 décembre », afin que la « Puríssima » - la fête de l’Immaculée conception en catalan - puisse se tenir. « C’est une fête très suivie chez nous », rappelle-t-il. En Catalogne sud, il est de tradition, entre le jour de la Constitution espagnole (le 6 décembre), et le jour de l’Immaculée Conception (la Puríssima, le 8 décembre) de profiter de ces jours chômés pour chausser les skis. « Les stations de sport d’hiver ont fait des efforts considérables pour respecter les gestes barrières - comme les restaurateurs d’ailleurs. Il faut se rendre compte de la réalité ! La montagne a besoin de ces revenus », plaide le sénateur. Sinon, « comment on remboursera les emprunts ? », interroge-t-il alors que la ministre du Travail, Élisabeth Borne, a appelé il y a une semaine les stations de ski à embaucher du personnel. Proche de Jean Castex, ancien maire de Prades (Pyrénées-Orientales), François Calvet a « interrogé par écrit » son vieil ami. « Je pense que Castex connaît parfaitement la montagne. Son ancienne circonscription de conseiller départemental contient presque toutes les stations des Pyrénées-Orientales », souligne-t-il.
Chez les professionnels du secteur, « le deuil de Noël n’est pas fait », assure de son côté Loïc Hervé, sénateur centriste (Union Centriste) de Haute-Savoie. « Il ne faut pas non plus précipiter la décision », tempère-t-il. Il met aussi en garde sur une vision trop urbaine des sports d’hiver : « Depuis Paris, le ski est vu comme un loisir haut de gamme. Chez nous, c’est vraiment vivrier : tout un tissu de petites entreprises fonctionne grâce à la saison d’hiver. »
Sur le plateau d'« Allons plus loin », le sénateur des Alpes Maritimes, Philippe Tabarot insiste sur les enjeux économiques énormes: « Le ski, c'est 120 000 emplois directs ou indirects et près de 10 milliards d'euros de retombées dans nos vallées ».
Une position partagée par Guillaume Gontard, sénateur écologiste (Ecologiste - Solidarité et Territoires) de l’Isère. « Il ne faut pas oublier les activités autres que le ski, comme les guides de randonnée etc.. », observe-t-il. Le président du groupe écologiste au Sénat alerte par ailleurs sur la diversité de situations en fonction des stations : « J’ai une grosse inquiétude pour les stations de moyenne montagne, les petites stations, et celles en régie communale. Et par ricochet pour les communes. » En résumé, « dans l’immédiat, la plupart des stations sont prêtes à accueillir des touristes. Mais sur le plus long terme, il faut une vraie réflexion autour du tourisme du ski avec la problématique du réchauffement climatique », estime-t-il.
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Mannequin, animatrice de télévision et comédienne. Elle a médiatisé le combat de son second fils Samy, atteint d’autisme sévère, pour alerter sur le manque de prise en charge des enfants handicapés, mais aussi la solitude des mères et des parents. Malgré la disparition de son fils en 2023, elle a décidé de poursuivre le combat. Cette semaine, Rebecca Fitoussi reçoit Eglantine Eméyé dans « Un monde, un regard » sur Public Sénat.