La stratégie vaccinale du gouvernement attaquée. Ce mercredi, lors de la première séance annuelle de questions au gouvernement, les sénateurs ont demandé des comptes à l’exécutif sur sa gestion de crise et la stratégie vaccinale qu’il comptait mettre en œuvre sur le territoire. Des invectives auxquelles le premier ministre, Jean Castex, a répondu en se lançant dans une longue tirade de défense de la stratégie gouvernementale. « Ce n’est pas ce que pensent les Français », réagit le président du groupe Les Républicains Bruno Retailleau, au micro de Public Sénat. « Je souhaite de tout cœur que la France puisse être en tête de liste sur la vaccination et la gestion de l’épidémie, mais ce n’est pas toujours le cas. Le président de la République lui-même a dû pousser un coup de gueule. Il a indiqué que le rythme ne lui convenait pas, le gouvernement a dû changer à plusieurs reprises de stratégie, en élargissant le public de vaccination, puis en acceptant le principe des vaccinodromes, c’est donc bien qu’il y a un problème. »
Le sénateur de Vendée pointe du doigt un retard de la France sur la vaccination au regard de ses voisins européens. « Pourquoi est-ce que pendant que les Anglais vont faire 5 ou 8 millions, nous, on en fera un million ? Comparé à l’Allemagne, l’Espagne ou l’Italie, à chaque fois, nous sommes derrière. Nous avons une sorte de bonnet d’âne, et là-dessus les Français ont senti de la colère, mais plus encore, une forme d’humiliation collective », affirme Bruno Retailleau, mettant une nouvelle fois en cause la gestion de crise par l’exécutif. Interrogé sur la possible mise en place d’un couvre-feu sur l’ensemble du territoire, le chef de file des sénateurs LR se montre dubitatif, et propose une solution alternative au couvre-feu. « Je souhaite qu’on accélère la vaccination, qu’on puisse enfin déployer une vraie stratégie ‘dépister tracer mais surtout isoler’. Il vaut mieux isoler les positifs que toute la population par des confinements nocturnes ou toute la journée », conclut Bruno Retailleau.