Taxe sur les vins à 25 % : « C’est assez injuste », dénonce un viticulteur

Taxe sur les vins à 25 % : « C’est assez injuste », dénonce un viticulteur

Au micro d’Alexandre Poussart sur Public Sénat, Benoît Trocard, viticulteur dans une exploitation bordelaise active depuis 1620, revient sur la taxe américaine à hauteur de 25 % sur les vins français. Pour lui, maintenir la présence de son entreprise sur le marché américain, malgré cette taxe, est essentiel afin de ne pas « se faire prendre la place par d'autres pays exportateurs ».
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« On est taxé directement pour des raisons de politique internationale et d'économie mondiale, qui concernent l'Union européenne et ses dirigeants et pas la viticulture française », dénonce Benoît Trocard, viticulteur à Bordeaux. Au micro d'Alexandre Poussart sur Public Sénat, Benoît Trocard est revenu sur la taxe « tarif » de 25 % qui s’applique sur tous les vins français importés aux États-Unis depuis 2019.

« Concrètement, sur un chiffre d’affaires de 400 000 euros, on est déjà en retard de 100 000 euros par rapport à l’année dernière », affirme Benoît Trocard. Alors, le viticulteur essaye de limiter la casse, en multipliant les rencontres avec ses clients outre-Atlantique. « Parce qu'on ne peut pas perdre de parts de marché », justifie-t-il. « On adapte un peu nos tarifs en les baissant et chaque importateur prend une petite partie à sa charge […] pour essayer de maintenir nos référencements et nos ventes ».

« L’idée est de maintenir la présence de nos vins de Bordeaux pour ne pas se faire prendre la place par d'autres pays exportateurs, comme l’Italie qui n’est pas impactée », explique Benoît Trocard. « C’est pour nous quelque chose d’assez injuste », affirme-t-il. « On a demandé de l’aide au gouvernement français pour aider les viticulteurs qui sont victimes de ces problèmes d’exportation vers les États-Unis ».

Dans la même thématique

Felix Pyat, Marseille Nord
7min

Société

Narcotrafic : « Marseille illustre l’effondrement de notre démocratie face à un déni de réalité »

Deux adolescents ont été employés la semaine dernière par un trafiquant marseillais pour intimider puis assassiner un concurrent, opération qui s’est soldée par la mort de l’un des deux mineurs et celle d’un chauffeur VTC. Le sénateur LR Etienne Blanc, rapporteur de la commission d’enquête parlementaire sur le narcotrafic, évoque l’inquiétant rajeunissement des dealers et le recours à des méthodes de plus en plus violentes.

Le

Paris : Protest against anti semitism after the rape of a jewish child
5min

Société

7 octobre, un an après : 73 % des Français sont préoccupés par l’antisémitisme et 61 % par l’islamophobie, selon un sondage

Une étude du think thank Destin Commun « bat en brèche la vision d’une France polarisée autour du conflit au Proche-Orient ». La plupart des Français n’ont pas choisi de camp et ont autant de compassion envers la communauté juive que des victimes civiles à Gaza. Ils se déclarent également inquiets par l’antisémitisme et l’islamophobie dans l’hexagone.

Le

Taxe sur les vins à 25 % : « C’est assez injuste », dénonce un viticulteur
1min

Société

Récidive des criminels sexuels : le Sénat va lancer une mission d'information

La délégation aux droits des femmes du Sénat va entamer la rédaction d’un rapport sur la récidive des criminels sexuels. Initialement formulée par la sénatrice socialiste Laurence Rossignol et portée par son groupe politique, cette idée fait suite au viol puis au meurtre de Philippine par un homme déjà condamné pour viol.

Le

illustration camera de surveillance
7min

Société

Vidéosurveillance algorithmique : l’expérimentation pendant les JO, une simple étape vers la généralisation ?

L’exécutif a indiqué vouloir généraliser un dispositif controversé de vidéosurveillance algorithmique mis en place lors des Jeux Olympiques et dont l’expérimentation arrive à son terme le 31 mars 2025. Problème, cette annonce a été faite avant la remise du rapport d’un comité d’évaluation, inscrit dans la loi. Matignon a dû rétropédaler et précise qu’il attendra le rapport avant de se prononcer. Au Sénat, personne n’est dupe sur sa généralisation prochaine.

Le