Télétravail, chômage partiel : quelles sont les règles ?
Emmanuel Macron a appelé à « systématiser » le télétravail pour mieux lutter contre la circulation du virus en entreprise. Avec la fermeture des écoles, le chômage partiel est ouvert aux parents qui doivent garder leurs enfants.

Télétravail, chômage partiel : quelles sont les règles ?

Emmanuel Macron a appelé à « systématiser » le télétravail pour mieux lutter contre la circulation du virus en entreprise. Avec la fermeture des écoles, le chômage partiel est ouvert aux parents qui doivent garder leurs enfants.
Public Sénat

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Mis à jour le

Face au virus, Emmanuel Macron mise à nouveau sur le télétravail. « Le télétravail, qui est sans doute la mesure la plus efficace [contre la diffusion du covid-19], sera systématisé », a affirmé le chef de l’Etat, lors de son allocution mercredi soir. Il appelle « tous les employeurs et les salariés à y avoir recours, à chaque fois qu’ils le peuvent ».

  • Un télétravail qui reste renforcé et devra être mieux appliqué

Les règles restent les mêmes. Les salariés qui le peuvent feront du distanciel à 100 %, mais un retour un jour par semaine est cependant possible, avec l’accord de l’employeur, pour ceux qui en expriment le besoin. Mais le ministère du Travail souhaite voir plus de travailleurs appliquer la mesure. Selon le ministère, 3 millions de salariés supplémentaires pourraient télétravailler et le ne font pas, relève BFMTV.

Un nouveau protocole sanitaire en entreprise a été publié la semaine dernière. Il impose aux entreprises un plan d’action vis-à-vis du travail à distance. Le ministère du Travail a demandé vendredi dernier à l’inspection du travail de renforcer les contrôles sur l’application de la mesure et le respect des recommandations sanitaires.

  • Fermeture des écoles : chômage partiel ouvert aux parents qui doivent garder leurs enfants

Le télétravail pourrait bien être renforcé par la fermeture des écoles. Mais pour les parents qui ne peuvent pas télétravailler, ils pourront bénéficier du chômage partiel. Là aussi, dans les faits, les règles déjà en vigueur continuent. Le ministère du Travail « rappelle que les taux de prise en charge de l’activité partielle actuellement en vigueur sont prolongés jusqu’au 30 avril 2021. Suite à la fermeture des établissements scolaires et des crèches, les salariés dans l’impossibilité de télétravailler pourront également bénéficier de l’activité partielle pour garder leurs enfants ». Pour en bénéficier, il faut être parent d’un enfant de moins de 16 ans ou d’un enfant en situation de handicap, sans limite d’âge.

« Les salariés bénéficieront alors d’une indemnisation à hauteur de 84 % de leur rémunération nette ou de 100 % pour les salariés au SMIC, avec 0 reste à charge pour les employeurs » précise le ministère dans un communiqué. Précision importante : un seul parent sur deux peut demander à bénéficier de l’activité partielle au motif de la garde d’enfant.

Si un des parents peut être en télétravail, mais ne peut pas travailler tout en gardant son enfant, il aura droit aussi au chômage partiel. L’idée, c’est « de faire confiance », explique-t-on au ministère du Travail.

Le dispositif s’appliquera durant la période d’enseignement en distanciel. Mais pour les semaines de vacances, le sujet sera à l’ordre du jour de discussions avec les partenaires sociaux, lors d’une réunion en visio, ce jeudi.

  • Prise en charge à 100 % du chômage partiel pour les secteurs les plus touchés

Pour les autres cas concernant le chômage partiel, toutes les entreprises fermées sur décision administrative, justifiant d’une perte de 60 % de leur chiffre d’affaires par rapport au mois précédent ou au même mois en 2019, bénéficient d’une prise en charge à 100 % de l’activité partielle, sans reste à charge pour l’employeur. Les secteurs les plus touchés (tourisme, culture, sport, événementiel) « continueront de bénéficier d’une prise en charge de l’activité partielle à 100 % jusqu’au 30 avril 2021 », précise le ministère. Pour les autres secteurs, le reste à charge pour les entreprises est de 15 % jusqu’à fin avril.

 

Partager cet article

Dans la même thématique

académie médecine
4min

Société

Fin de vie : l’Académie de médecine défend une « aide à mourir » comme démarche d’exception devant le Sénat

Auditionnées mercredi 2 juillet par la commission des affaires sociales du Sénat, Claudine Esper et Élisabeth Elefant, représentantes du comité d’éthique de l’Académie nationale de médecine, ont livré une analyse nuancée des propositions de loi sur l’aide à mourir et l’accès aux soins palliatifs. Si elles reconnaissent l’évolution nécessaire du cadre législatif, elles plaident pour un encadrement strict et soulignent les limites éthiques à ne pas franchir.

Le

controle ok
6min

Société

La France condamnée pour contrôle au faciès par la CEDH : « Que faut-il pour que la France prenne en main le sujet ? » s’indigne Corinne Narassiguin

La Cour européenne des droits de l’homme a condamné la France pour un contrôle d’identité discriminatoire, une première. « Tout ça ne peut pas continuer », dénonce la sénatrice PS Corinne Narassiguin, auteure d’une proposition de loi sur le sujet. Elle pointe le « ciblage » sur les sans-papiers, qui a été demandé à la police par le ministre Bruno Retailleau. « Ça, c’est du contrôle au faciès », dénonce la sénatrice de Seine-Saint-Denis.

Le

Télétravail, chômage partiel : quelles sont les règles ?
4min

Société

Egalité femmes-hommes : « Si nous avons une réduction de moyens, je ne serai pas en mesure de réaliser le travail qui m’est demandé », alerte Bérangère Couillard

Auditionnée par la délégation aux droits des femmes du Sénat, la présidente du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, Bérangère Bouillard s’inquiète de l’avenir de l’institution à la veille des débats budgétaires au Parlement, et des échéances électorales.

Le

Télétravail, chômage partiel : quelles sont les règles ?
3min

Société

Intelligences artificielles : « On ne peut pas leur faire confiance », prévient le concepteur de l’assistant vocal Siri

Auditionné par la commission des affaires économiques du Sénat, l’informaticien Luc Julia, concepteur de l’assistant vocal Siri a démystifié les idées reçues sur l’intelligence artificielle. S’il conçoit cette nouvelle technologie comme un « outil » permettant de dégager du temps, il alerte sur le manque de fiabilité des informations.

Le