« Tout cela a été anticipé, organisé » mais pour faire face à la pandémie de Covid-19 qui ébranle aujourd’hui le monde, ce directeur d’hôpital dans les Hauts-de-France et toutes ses équipes ont dû apprendre à travailler autrement, à se former en un temps record, à créer de nouvelles unités de soin pour lutter contre un virus que l’on connaît mal, le tout dans l’urgence. Rencontre avec Maxime Morin, directeur du centre hospitalier de Roubaix, déterminé à faire face à cette crise.
Un directeur d’hôpital témoigne : « Les retours d’expérience du Grand Est, nous ont permis de mieux appréhender l’urgence »
« Tout cela a été anticipé, organisé » mais pour faire face à la pandémie de Covid-19 qui ébranle aujourd’hui le monde, ce directeur d’hôpital dans les Hauts-de-France et toutes ses équipes ont dû apprendre à travailler autrement, à se former en un temps record, à créer de nouvelles unités de soin pour lutter contre un virus que l’on connaît mal, le tout dans l’urgence. Rencontre avec Maxime Morin, directeur du centre hospitalier de Roubaix, déterminé à faire face à cette crise.
Pour soigner les patients atteints du coronavirus, les hôpitaux sont sollicités et très mobilisés, mais pas uniquement par les cas graves : « on le sait, les cas les plus graves doivent aller en réanimation, mais les autres formes moins graves nécessitent aussi parfois une hospitalisation sans réanimation ». Pour Maxime Morin, directeur de l’hôpital de Roubaix, il a fallu revoir toute l’organisation de l’établissement en très peu de temps pour accueillir les contaminés du covid-19.
Dès la mi-mars, à la demande des autorités « nous avons augmenté très significativement notre service de réanimation en passant de 20 à 39 lits. Et on a dégagé 5 unités d’hospitalisation, pratiquement une centaine de lits pour n’accueillir que les patients suspects ou confirmés covid ».
Accueillir les uns sans mettre de côté les autres
Car si les opérations chirurgicales non urgentes ont été annulées comme partout en France, les autres services continuent à fonctionner, comme par exemple la maternité ou de la gériatrie. Dans un premier temps, Roubaix, à l’image des 10 établissements de la métropole lilloise a d’abord vu affluer les malades du sud des Hauts-de-France, durement touchés par le virus. Puis, il y a 3, 4 semaines, les premiers cas « autochtones » sont arrivés. Des patients soignés par un personnel qu’il a fallu former massivement « pour pouvoir aller sur les unités Covid » comme l’explique Maxime Morin. « Il faut avoir en tête que ce ne sont pas des prises en charge très courantes. Ce sont nos soignants de pneumologie qui ont formé les médecins et les non-médecins. Au total plus de 400 personnes ».
Les équipes de l'hôpital mobilisés contre le coronavirus
Centre hospitalier de Roubaix
« Un travail d’équipe auquel tout le monde participe »
À Roubaix, comme ailleurs, tout le monde participe. L’hôpital a aussi rappelé les professionnels partis à la retraite ces trois dernières années. « Un gros renfort ! » Le directeur de l’établissement a également reçu beaucoup de propositions spontanées, « des professions libérales dont l’activité était interrompue ou très basse, des gens qui parfois ne travaillaient pas dans le domaine de la santé mais qui se sont proposés pour du brancardage, ou répondre au téléphone ». Un élan de solidarité pour aider les patients et les soignants qui a permis jusqu’alors à l’hôpital de Roubaix de ne pas avoir fait appel à la réserve sanitaire et que Maxime Morin tient à saluer.
Médecins et soignants du centre hospitalier de Roubaix sur le pont pour lutter contre la pandémie
Centre hospitalier de Roubaix
« Les retours d’expérience du Grand Est, nous ont permis de mieux appréhender l’urgence »
Patient souffrant du coronavirus pris en charge à l'hôpital de Roubaix
Centre hospitalier de Roubaix
Ces dernières semaines, Maxime Morin souligne la conduite « intense » menée au niveau national, « communication, informations, consignes », mais il met l’accent également « sur quelque chose d’assez neuf » et qui a permis d’anticiper la crise à Roubaix : « les retours d’expérience du Grand-Est ». « La région a été durement touchée 2, 3 semaines avant la majorité des autres régions et gouvernement a accepté l’idée que les remontées du terrain servent à préparer les choses (…) cela n’avait jamais été fait de manière aussi intense par le passé ».
« Matériel, médicaments, les tensions se déplacent, il faut s’adapter au jour le jour »
Mais qu’elles soient nationales ou locales, les stratégies de gestion de crises pandémiques sont liées à l’incertitude : « On ne connaissait pas et on ne connaît toujours pas tout de cette maladie. On doit aussi s’adapter malheureusement aux moyens dont on dispose. Il a donc fallu être créatif, et très serré sur l’approvisionnement et la gestion des matériels de protection et aujourd’hui sur la gestion des médicaments ».
La blanchisserie du centre hospitalier de Roubaix
Centre hospitalier de Roubaix
Pour Maxime Morin, « les tensions se déplacent forcément ». « Les scientifiques et les médecins cherchent encore les bonnes thérapeutiques, qui fonctionnent. On essaye beaucoup de choses. De notre côté, les patients les plus lourds demandent un niveau d’engagement extraordinaire comme on en connaît peu. On essaye de réserver au maximum les médicaments à notre disposition pour les malades les plus graves et on adapte les autres protocoles dans les autres services pour dégager des moyens pour la réanimation »
À l’heure actuelle, le centre hospitalier de Roubaix a vu « passer plus de 250 patients », qui ont connu une fin malheureuse « surtout chez des personnes âgées » mais, note le directeur avec espoir « nous avons également vu ressortir prêt de la moitié de ces contaminés par le covid-19, car ils ne nécessitaient plus de soins au sein de l’établissement ».
Il serait difficile de citer toutes les rédactions de presse pour lesquelles Phillippe Vandel a travaillé. Depuis quarante ans, son visage est devenu incontournable dans le paysage audiovisuel français. Amoureux de son métier et de la langue de Molière, il publie Dictionnaire français-français (ed.Kero) et fait le pari de réconcilier les différentes pratiques de notre belle langue. Invitée de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard, il raconte la télévision d’autrefois et analyse celle d’aujourd’hui.
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