Nouvel espoir pour les salariés d'Ascoval: le projet de reprise de l'usine de Saint-Saulve (Nord) par le groupe Altifort a été jugé "solide" mercredi, même si des fragilités persistent, selon le gouvernement, qui a dit vouloir régler ces sujets d'ici "début décembre".
Interrogés à l'issue de la réunion, plusieurs responsables syndicaux ont fait part de leur soulagement. « On a franchi un pas aujourd'hui », a souligné Bruno Kopzcinski, porte-parole de l'intersyndicale d'Ascoval :
Interrogés à l'issue de la réunion qui s'est tenue ce matin à Bercy, plusieurs responsables syndicaux ont fait part de leur soulagement. « On a franchi un pas aujourd'hui », a souligné Bruno Kopzcinski, porte-parole de l'intersyndicale d'Ascoval : « Cela va permettre de rechercher des financements. Cela va prendre plus de temps que prévu et il reste encore pas mal de choses à valider. On peut dire que c’est un nouveau sursis qui est accordé à Ascoval avec une nouvelle physionomie et des nouveaux acteurs autour de la table. Je regrette que l’on ait perdu énormément de temps et aujourd’hui nous redémarrons à zéro.»
Les salariés vont-ils reprendre le travail ? : « Il va y avoir une assemblée générale dans l’après-mid pour prendre l'avisde tous les salariés.»
Les sidérurgistes d'Ascoval ne travaillent plus depuis le 23 octobre et ont bloqué vendredi le site de production de Vallourec à Aulnoye-Aimeries (Nord) pour mettre la pression sur le groupe et le gouvernement.
Altifort a présenté une offre de reprise de l'usine de production d'aciers de moyenne et haute gamme impliquant que Vallourec, principal client et désormais premier actionnaire d'Ascoval, maintienne pendant un an et demi son niveau actuel de commandes. Or Vallourec, spécialiste des tubes en acier sans soudures et dont l'État est actionnaire à 17%, a refusé cette demande. Ses comptes sont dans le rouge, avec une perte nette de 307 millions d'euros sur le premier semestre, pour un chiffre d'affaires de 1,09 milliard.
Cette décision a obligé le gouvernement et Altifort à travailler sur une proposition alternative, sans Vallourec.
Selon une source proche du dossier, 150 à 200 millions d'euros sont nécessaires pour que le projet d'Altifort tienne la route. Ce qui implique de trouver de nouvelles sources de financement, que ce soit auprès des banques ou bien auprès d'investisseurs.
« L’Etat a changé de regard et de position sur le dossier : tant mieux» déclare Xavier Bertrand concernant le dossier Ascoval
Présent à la réunion, le président LR de la région des Hauts-de-France Xavier Bertrand a rappelé que la région mettrait « 12 millions d'euros » dans l'opération, et Valenciennes métropole « 10 millions d'euros » : « L’Etat a changé de regard et de position sur le dossier : tant mieux. Sans l’Etat on ne pourra pas sauver l’avenir de l’industrie de l’acier. Ce n’est pas encore gagné quand même.»
Il précise sur Vallourec : « Le gouvernement dit « laissez Vallourec en dehors » mais dans ces cas la que Monsieur Crouzet se taise. Ce qu’il a dit dans le Journal du Dimanche est scandaleux. Si tout le monde le jeu, l’usine pourra être sauvée. »