Le ministre de l’Intérieur réfléchit à « une nouvelle incrimination pénale » visant l’islam politique. « L’islam politique est le principal obstacle à la cohésion de notre pays », soutient la sénatrice LR Jacqueline Eustache-Brinio. La centriste Nathalie Goulet conseille d’appliquer déjà le droit existant et de contrôler le financement des associations. A gauche, l’écologiste Guy Benarroche pointe l’absence de données chiffrées sur le sujet et la socialiste Corinne Narassiguin dénonce « une vision à géométrie variable de la laïcité ».
Vallée de la Roya, six mois après le désarroi des habitants
Par Hugo Ruaud
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Au début du mois d’octobre 2020, la tempête Alex s’abat sur le sud de la France et coupe pour de longues semaines la vallée de la Roya du reste du monde. Le bilan est dramatique, avec plusieurs morts et de nombreuses infrastructures totalement détruites. Or, six mois plus tard, les travaux de reconstruction tardent à se concrétiser, et les habitants s’impatientent.
« Trouver des solutions pérennes et résilientes, ça nécessite un tout petit peu de temps »
Mais si l’Etat et les élus locaux semblent tergiverser, c’est justement pour éviter qu’une autre tempête ne détruise tout de nouveau dans le futur : « Tous nos services sont mobilisés pour que l’on puisse trouver des solutions pérennes et résilientes, mais ça nécessite un tout petit peu de temps et beaucoup d’études… c’est vrai que c’est compliqué » explique Xavier Pelletier, préfet délégué en charge de la reconstruction des vallées.
Reconstruire pour éviter que la catastrophe ne se reproduise
Ces études doivent trancher en faveur de nouvelles normes pour mieux prendre en compte l’aléa climatique, et pourraient aller jusqu’à déclarer inhabitable certains lieux-dits, au plus grand désarroi des personnes concernées : « Ils sont en train d’évaluer combien coûte la protection de la maison, et si elle peut être protégée… S’ils disent qu’elle ne peut pas être protégée, elle sera rachetée » explique, bien désolé, le maire de Tende, Jean-Pierre Vassallo, à l’une de ses administrées, dont la maison se situe dans une zone à risque.
L’interminable attente des habitants
« On ne vous laissera pas tomber, on ne vous abandonnera pas » lui promet le préfet. Mais pour cette éleveuse, dont la vie est en suspens depuis plusieurs mois, ce discours ne passe pas : « C’est invivable, depuis le mois d’octobre on ne sait pas où on va, on ne sait pas ce que l’on va faire » répond-elle, la gorge serrée.
« J’aurais préféré être dans la maison et partir avec »
Et face à l’attachement viscéral à une maison, les évaluations des experts concernant les risques ne pèsent pas grand-chose : « On a mis notre sang dans cette maison, et on nous annonce que l’on va tout perdre ? J’aurais préféré être dans la maison et partir avec la maison ».