Saisie par le ministère de la Santé, la Haute Autorité de Santé s’est prononcée, lundi 25 juillet, en faveur du remboursement des tests d’amplification des acides nucléiques (TAAN), pour détecter le virus de la variole du singe. Cette technique, qui inclut les tests PCR, ne doit pas se soustraire à l’examen clinique qui permet de diagnostiquer l’infection par le virus « Monkeypox », rappelle l’autorité sanitaire. Ainsi, la HAS recommande une détection par TAAN « qu’en cas de doute persistant après examen clinique ». Le recours à ce type de test se limitera ainsi aux « cas suspects » et « cas possibles ».
La HAS précise que « selon le contexte clinique et le type de lésions observées », les prélèvements pourront être, par ordre de priorité muqueux, cutanés ou de la sphère oropharyngée.
L’OMS décrète une urgence, et un vaccin a été approuvé
Ces préconisations interviennent deux jours après que l’OMS a décrété une urgence de santé publique de portée internationale (USPPI) contre la variole du singe. Il s’agit du plus haut niveau d’alerte de l’OMS, qui n’y a recours que pour la septième fois. Le nombre de cas d’infection à la variole du singe en Europe et dans le monde a dépassé les 16 000 personnes infectées. Au 21 juillet 2022 à midi, 1 567 cas avaient été confirmés en France, contre 912 cas une semaine plus tôt.
La commission des Affaires sociales du Sénat a auditionné, à la mi-juillet, des représentants de Santé publique France, de la Direction générale de la santé publique ainsi que l’infectiologue Xavier Lescure au sujet de la variole du singe. Clément Lazarus, l’adjoint à la sous-direction de la DGS, avait notamment évoqué le secret-défense pour la non-communication sur le nombre de doses de vaccins disponibles. Pour le moment, un seul vaccin a reçu une autorisation de l’Agence européenne du médicament, vendredi 22 juillet, pour l’utilisation contre la variole du singe.