Vers une baisse du nombre des magistrats de la cour d’assises antiterroriste
Le Sénat examine, ce mardi, une proposition de loi visant à diminuer le nombre de magistrats qui composent la cour d’assises spécifique aux crimes terroristes.

Vers une baisse du nombre des magistrats de la cour d’assises antiterroriste

Le Sénat examine, ce mardi, une proposition de loi visant à diminuer le nombre de magistrats qui composent la cour d’assises spécifique aux crimes terroristes.
Public Sénat

Par Alexandre Poussard

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Des sénateurs Les Républicains, dont Philippe Bas, le président de la commission des Lois, ont déposé une proposition pour modifier la composition de la cour d’assise dédiée aux affaires de terrorisme. Le texte est examiné ce mardi au Sénat en séance publique.

 

Depuis la loi du 9 septembre 1986 sur la lutte contre le terrorisme et les atteintes à la sûreté de l’Etat,  une cour d’assises spécialement composée de magistrats professionnels, sans jurés, gère toutes les affaires de terrorisme. Les auteurs de cette proposition de loi veulent modifier la composition de la cour en ramenant le nombre d'assesseurs de six à quatre en première instance et de huit à six en appel.

 

Les sénateurs veulent répondre à l’augmentation sensible et durable du nombre d'affaires criminelles terroristes que doit traiter la cour d'assises de Paris, qui a une compétence nationale en matière terroriste.

Cette hausse du nombre de ces affaires s’explique notamment par la criminalisation des départs ou des retours sur des zones d'opérations de groupements terroristes.

 

Selon le rapporteur du texte, le sénateur (UDI-UC) Michel Mercier, cette mesure permettrait d'audiencer un plus grand nombre d'affaires terroristes et d'améliorer le fonctionnement du tribunal de grande instance de Paris, qui serait substantiellement moins mobilisé pour composer les cours d'assises.

Crimes terroristes : les juges de la Cour d'assises sont débordés
00:55


En 2017, la cour d’assises spéciale de Paris devrait traiter 7 affaires criminelles terroristes dont le procès du frère de Mohamed Merah et celui de la cellule djihadiste de "Cannes-Torcy", accusée d'un attentat contre une épicerie cacher en 2012.‌

Partager cet article

Dans la même thématique

Vers une baisse du nombre des magistrats de la cour d’assises antiterroriste
8min

Société

Voitures en bout de course, hélicos hors d’âge, loyers qui plombent les comptes : le numéro 1 de la gendarmerie alerte devant le Sénat

Malgré un budget en légère hausse de 200 millions d’euros en 2026, la gendarmerie nationale est contrainte à des « renoncements » multiples, alerte son directeur général, Hubert Bonneau. Face à une hausse de la délinquance et des missions diverses, y compris l’appui aux armées, en cas de guerre face à une autre nation, ses moyens sont insuffisants, juge le patron de la gendarmerie.

Le

SNCF la greve du 21 novembre 2024 en forme ultimatum.
5min

Société

Sabotage sur le réseau SNCF : « Surveiller un tel réseau, c’est quasi-impossible » estime-t-on au Sénat

Après des actes de malveillance qui ont paralysé plusieurs lignes importantes du réseau ferroviaire dimanche et lundi, le ministre des Transports a pointé la difficulté technique de sécuriser 28 000 km de voies. Les parlementaires pointent la même difficulté, alors que les acteurs du ferroviaire soulignent tous un « sous-investissement chronique » dans les infrastructures.

Le