Climat : « Tout ce qu’il me reste, c’est de me gluer la main sur le p***** de palais de l’Assemblée », le cri de colère d’une militante
Sasha, jeune étudiante, a choisi de se battre contre l’inaction climatique au sein du mouvement « Dernière Rénovation ». Du blocage d’axes routiers à l’engluement de ses propres mains devant l’Assemblée nationale, elle accomplit ces actions avec détermination dans l’espoir de renverser un système destructeur pour notre planète.

Climat : « Tout ce qu’il me reste, c’est de me gluer la main sur le p***** de palais de l’Assemblée », le cri de colère d’une militante

Sasha, jeune étudiante, a choisi de se battre contre l’inaction climatique au sein du mouvement « Dernière Rénovation ». Du blocage d’axes routiers à l’engluement de ses propres mains devant l’Assemblée nationale, elle accomplit ces actions avec détermination dans l’espoir de renverser un système destructeur pour notre planète.
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Par Marie Provot

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Face à l’urgence climatique, cette militante de vingt-deux ans a choisi de passer à l’action afin d’obtenir espère-t-elle des lois qui garantiront à tous une planète vivable. Engagée depuis février dans le mouvement « Dernière Rénovation », elle réalise des actions quotidiennes et pacifistes afin de demander « la rénovation énergétique globale de tous les bâtiments français avant 2040 », en tenant compte des foyers les plus modestes avec « un système de financement simple et progressif ». Gilet orange sur le dos, à peine revenue d’une action devant l’Assemblée nationale, l’étudiante exprime sa volonté d’agir « vite et maintenant » afin de « faire réagir le gouvernement ». « Si j’ai décidé de rentrer en résistance civile, c’est parce que je pense sincèrement qu’on peut encore changer la situation ».

« Il faut passer à l’action »

Comme Sasha, plusieurs centaines de jeunes mènent à travers différents mouvements, des actions pacifistes contre l’inaction politique en matière climatique. Qualifiées de radicales par certains, pour Sasha les actions menées par le mouvement « Dernière Rénovation » s’inscrivent en réalité dans un phénomène plus large, porté par une jeunesse prête à bousculer pacifiquement le système pour répondre à l’urgence climatique. Des actions spectaculaires plus utiles que les marches pour le climat ou le militantisme traditionnel dans des ONGs, auxquelles cette étudiante s’est essayée, mais dont elle ne croit plus qu’ils puissent « véritablement renverser la table. »

« C’est notre futur à tous et aujourd’hui si l’on veut que quelque chose se passe, il faut passer à l’action et demander le changement que l’on attend (aux élus) », argumente-t-elle. Et cela, par des actions non-violentes qui, elle l’espère, auront été entendues avant qu’elles ne dégénèrent. Des actions et une pression qui n’effrayent pas la sénatrice écologiste Mélanie Vogel, davantage préoccupée par la « catastrophe climatique » à venir.

« Vous avez la responsabilité de protéger les citoyens et citoyennes que nous sommes aujourd’hui, peu importe votre parti politique. Vous avez le pouvoir politique entre vos mains. », Sasha.

Un « pessimisme » qui interroge la sénatrice Les Républicains Chantal Deseyne pour qui Sasha devrait encore croire « en l’intelligence des hommes » pour résoudre le défi climatique. « Vous pensez que je serais allée me gluer la main devant l’Assemblée nationale si je pensais vraiment qu’il n’y avait rien à faire ? », lui rétorque-t-elle, avant d’appeler les élus à être à la hauteur de leurs responsabilités en matière climatique. « Vous avez la responsabilité de protéger les citoyens et citoyennes que nous sommes aujourd’hui, peu importe votre parti politique. Vous avez le pouvoir politique entre vos mains. Et aujourd’hui tout ce qu’il me reste, c’est de me gluer la main sur le p***** de palais de l’Assemblée nationale. […] On est désespérés et on a vraiment super peur », assène-t-elle. Une exigence de résultats rapides qui s’accommode mal avec le fonctionnement des institutions démocratiques du pays.

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