Si la période de confinement a été particulièrement difficile à vivre pour les personnes handicapées, certaines d’entre elles l’ont traversé avec des armes que les valides n’ont pas. Invité de l’émission un monde en docs, Philippe Croizon, nageur et aventurier amputé des quatre membres, est revenu sur sa folle aventure et la période particulière du confinement qui l’a contraint, comme nous tous, à rester chez lui.
Confinement : « J’ai préféré le vivre que le subir » la leçon de Philippe Croizon
Si la période de confinement a été particulièrement difficile à vivre pour les personnes handicapées, certaines d’entre elles l’ont traversé avec des armes que les valides n’ont pas. Invité de l’émission un monde en docs, Philippe Croizon, nageur et aventurier amputé des quatre membres, est revenu sur sa folle aventure et la période particulière du confinement qui l’a contraint, comme nous tous, à rester chez lui.
Par Pierre Bonte-Joseph
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Cette période, comme beaucoup, il la redoutait. Lui qui, il y a 8 ans, a décidé de relier à la nage les cinq continents pour se prouver que, même amputé des quatre membres, on pouvait faire l’impossible, il n’imaginait pas devoir être de nouveau prisonnier de sa maison. « Je suis devenu un hyperactif, alors avec ma compagne on se demandait, on avait un peu peur. Mais j’ai préféré le vivre que le subir. Finalement cette période m’a permis de me consacrer à mon prochain défi, l’écriture d’un spectacle avec Jérémy Ferrari », raconte Philippe Croizon.
Mais, pour autant, cet habitué des défis utilisés comme outil de résilience n’en oublie pas les autres. « La période a été dure, on a eu des appels à l’aide de familles sur les réseaux sociaux, qui du jour au lendemain ont été seules face à la prise en charge de leur enfant en situation de handicap ».
Un constat partagé par Emmanuelle d’Al Secco, journaliste spécialisée elle aussi, invitée de l’émission un monde en docs. Elle connaît bien la question du handicap : « Du jour au lendemain, tout s’est arrêté. Des instituts médico-éducatifs ont été fermés. Des parents se sont sentis démunis. Il a fallu réinventer des prises en charge » détaille-t-elle, avant de nuancer : « mais on a aussi eu des témoignages de personnes handicapées, qui vivent en autonomie, et qui disaient que d’une certaine manière le confinement ils le connaissaient déjà ; notamment des personnes autistes ou aveugles qui disaient : ’nous, ce combat et cette capacité d’adaptation’, on l’a déjà ».
Pour Sophie Cluzel, secrétaire d’État en charge des personnes handicapées, si l’heure est à l’accompagnement du déconfinement, des leçons seront à tirer de cette période : « Maintenant, mon objectif dans la stratégie de déconfinement, c’est que les préjugés ne reprennent pas le dessus et qu’on ne voie pas le handicap comme une vulnérabilité supposée ; il faut casser les préjugés »
Une période qui a aussi permis d’inventer de nouvelles formes de prises en charge. « Pendant le confinement, on a créé la plateforme solidairehandicap.fr. Il y a eu des innovations labellisées par les personnes handicapées elles-mêmes. ‘J’ai besoin d’aide pour aller à la pharmacie ; j’ai besoin d’avoir un peu de répit…’ Cette solidarité et ces réseaux de proximité, c’est très intéressant », conclut Sophie Cluzel.
C’était au tour du Rassemblement national cet après-midi d’être entendu par Sébastien Lecornu. A la fin du mois de juillet, Marine Le Pen avait tenu à rappeler les grandes lignes budgétaires du parti, dans une lettre adressée au Premier ministre sortant, François Bayrou.
Reçus ce mardi par le Premier ministre Sébastien Lecornu, les dirigeants du Rassemblement national (RN) ont insisté sur la nécessité d’une « rupture » claire avec la politique menée par Emmanuel Macron depuis 2017.
Un sondage Ifop, commandé par le PS, montre que la taxe Zucman sur les ultrariches est soutenue jusque dans les rangs des sympathisants LR, à 89 %, et Renaissance, à 92 %. Une victoire idéologique pour la gauche, plus habituée aux défaites ces dernières années ? « Ce sondage montre que les efforts doivent être mieux répartis », selon Frédéric Dabi de l’Ifop, et reflète surtout « un malaise dans le pays ».
Dans l’expectative en attendant la fin des consultations de Sébastien Lecornu, Les Républicains voudraient prolonger leur bail au gouvernement et ont posé leurs conditions. Des conditions pour la plupart antinomiques avec celles des socialistes actuellement au centre de l’attention du Premier ministre. De quoi apporter de l’eau au moulin de Laurent Wauquiez qui entend toujours être l’incarnation de la « rupture » avec le pouvoir macroniste.