Grand débat national : le débat des jeunes engagés

Grand débat national : le débat des jeunes engagés

Le Débat des Jeunes Engagés, organisé par l'Agence du Service Civique, à suivre sur Public Sénat
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Mercredi 20 février, à partir de 17h00, en direct de l’Espace Charlie Parker (Grande Halle de la Villette), l’Agence du Service Civique organise «Le Débat des jeunes engagés». Près de 1 000 jeunes, actuellement en mission de Service Civique, en Service Volontaire Européen ou acteurs de projets européens et, plus largement des jeunes engagés en associations, fondations, vont débattre avec Marlène Schiappa, secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations et Gabriel Attal, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse.

« La démocratie c’est la discussion permanente » pour Marlène Schiappa

« La démocratie c’est la discussion permanente » pour Marlène Schiappa
05:00

Marlène Schiappa répond à une question sur la citoyenneté et la démocratie. La ministre est « favorable à passer du droit de vote au devoir de vote ». Elle constate « une demande de démocratie, de consultation et de référendum », mais est « frappée par l’abstention aux différentes élections ». Ainsi, elle est « circonspecte face au fait de rajouter d’autres votes ».

Sur les consultations, elle se demande : « Quel est le bon référendum ? » et « Quelle est la bonne question ? » La ministre n’est, par exemple, pas favorable à la révocation des élus. Elle ne souhaite pas voir apparaître « des sujets ad hominem ». La raison ? « La société véhicule déjà tellement de haine », entre « l’antisémitisme, l’homophobie et la violence contre les élus ». Pour Marlène Schiappa, « la révocation des élus, c’est chaque semaine avoir des propositions ad hominem, des haines ad hominem ». Elle est opposée à « tout ce qui peut créer davantage de haine et de clivages ».

Selon Marlène Schiappa, le rôle d’un ministre est de « faire baisser le niveau de tension ». Elle considère que « le jour où le gouvernement sera là pour faire de l’agitprop et augmenter le niveau de tension, il faudra s’inquiéter ». Pour elle, « ça fait partie de notre responsabilité », dans le cadre d’une démocratie représentative.

La ministre est « tout à fait opposée au référendum d’initiative citoyenne (RIC) et à la délibération permanente ». Elle explique sa position, considérant qu’on ne sait pas « ce que pensent les gens ». Si l’idée est « à partir de 50%, on revient sur quelque chose », alors « on pourrait revenir sur la peine de mort et le mariage pour tous », considère-t-elle.

Enfin, Marlène Schiappa s’essaie à une définition de la démocratie, en s’appuyant sur Pierre Rosanvallon. La démocratie est « la loi du dernier mot » et « la discussion permanente ». C’est justement ce dernier point qui a manqué au gouvernement. Pour elle, « la discussion permanente doit être une habitude », il ne faudra pas « arrêter la discussion à la fin du grand débat ».

Gabriel Attal promet une meilleure reconnaissance, par les employeurs, des compétences acquises en service civique

Emploi : « Le service civique, c’est un label », reconnaît Gabriel Attal
05:10

Le secrétaire d'État chargé de la Jeunesse précise que le gouvernement va avancer sur la reconnaissance des compétences acquises dans le cadre des expériences de volontariat ou d’engagement citoyen. Il promet un « vrai dispositif », avec une « charte » à la clé.

« Il y a plein d’initiatives. Ce qu’il faut, c’est réussir à les faire converger pour qu’elles aient un vrai impact. En gros, arriver à avoir un référentiel, sur les grandes compétences que l’on acquiert à l’occasion d’un engagement », a-t-il répondu à une jeune de 21 ans, engagée à Auxerre (lire notre article).

Marlène Schiappa annonce « des séances contre la culture du viol et les stéréotypes de genre » lors du service national universel (SNU)

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04:08

Marlène Schiappa répond sur la thématique de l’égalité femmes-hommes. Elle déplore « la différence entre la loi et la réalité, qu’on voit sur toutes les discriminations ».

Elle prend l’exemple de l’inégalité salariale. Actuellement, « il est interdit de payer moins une femme qu’un homme », mais « beaucoup de gens le font quand même ». Selon la ministre, la cause est le manque « de sanctions et de vérifications ».

Marlène Schiappa propose deux solutions : « renforcer les contrôles de l’inspection du travail » et « créer une brigade anti-discriminations ». Cette dernière sera chargée de « faire des testings pour voir si des discriminations ont cours dans l’entreprise ».

La ministre reconnaît que « faire des lois, c’est bien, mais ce n’est pas suffisant ». Mais elle considère que « parfois, la loi peut précéder le changement de comportement », prenant comme exemple le harcèlement de rue. Elle se félicite qu’ « autour de cette loi, un changement culturel s’opère ».

Marlène Schiappa considère qu’ « il est important de former une classe d’âge sur ces phénomènes », car « on les comprend mieux maintenant qu’à l’époque de nos mères ».

Elle annonce « des séances contre la culture du viol et les stéréotypes de genre » lors du service national universel (SNU). Ces séances viendront en complément de « trois séances d’éducation à la vie affective et sexuelle dans les classes », à partir de la rentrée 2019.

Pour la ministre, « on est à un tournant de l’égalité femmes-hommes », qui devrait permettre de « sortir de la domination masculine pour partager un même espace de façon apaisée ».

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