Journées du cinéma politique : « La politique reste une passion française » estime Pascal Perrineau

Journées du cinéma politique : « La politique reste une passion française » estime Pascal Perrineau

Invité de l’émission « On va plus loin », le politologue Pascal Perrineau est venu présenter les journées du cinéma politique qui se déroulent à Paris, du mercredi 14 au vendredi 16 mars, dont il est le président et dont Public Sénat est partenaire.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

C’est la deuxième édition pour les journées du cinéma politique, un évènement organisé par Sciences Po, durant lequel seront projetés gratuitement 20 films de fictions et documentaires et seront organisés deux débats.

Cette année, le thème de la figure du chef est à l’honneur ainsi que la rébellion et la révolte, anniversaire de mai 68 oblige.

« Un chef, ça doit cheffer » déclare en souriant le politologue Pascal Perrineau, président des journées du cinéma politique, citant Jacques Chirac dans le texte. Car on va parler « chefferie » durant ces trois jours. « Où on est la chefferie politique aujourd’hui ? », le président des journées du cinéma politique, qui présente cet évènement comme une « fête de l’image », nous propose un début de réponse : « Que l’on soit dans une démocratie, que l’on soit dans des régimes autocratiques ou dans des régimes totalitaires, très souvent, on a affaire à des chefs qui continuent à fonctionner avec une culture extrêmement verticale. »

Il ajoute :  « Il y a chez Emmanuel Macron, un mélange, que Bertrand Delais dans son documentaire [« En marche vers l’Elysée » qui sera projeté –NDLR] explore bien, un mélange entre deux types de leadership (…) Un leadership extrêmement horizontal, où il était un parmi d’autre, dans ce mouvement tout à fait particulier (…) Et puis il y a le second Emmanuel Macron, que l’on sentait déjà venir dans la campagne, qui assume complètement ce qu’il appelle la figure jupitérienne du chef. Là, on est dans la verticalité. L’Emmanuel Macron qui ressemble de temps à autre au jeune Bonaparte. Macron qui est un leader démocratique, est un mélange de ces deux types de leadership et en cela c’est assez nouveau. »

 « La politique reste une passion française (…) depuis de nombreuses décennies » analyse Pascal Perrineau, quand on lui parle de l’engouement de nos concitoyens, pour les fictions et séries politiques : « Simplement, les Français sont déçus par le spectacle politique officiel (…) Et quand l’objet politique est abordé dans la fiction (…), il y a le symptôme de Français qui restent extrêmement intéressés par la vie politique. Parce que la vie politique, pour eux, c’est un véritable roman. »  

Dans la même thématique

French PM gathers the government for a seminar on work
10min

Politique

Réforme de l’assurance chômage : « Depuis 2017, les partenaires sociaux se sont fait balader et avec Gabriel Attal, ça sera la même chose »

La nouvelle réforme de l’assurance chômage que prépare le gouvernement passe mal chez les sénateurs. « On a dévoyé la gouvernance de l’assurance chômage », dénonce la sénatrice LR Frédérique Puissat, qui défend le rôle des syndicats et du patronat. « Attaché » aussi au paritarisme, le centriste Olivier Henno, « comprend » en revanche l’idée de réduire la durée des indemnisations. Quant à la socialiste Monique Lubin, elle se dit « atterrée » que le gouvernement relaye « cette espèce de légende selon laquelle les gens profiteraient du chômage ».

Le

Journées du cinéma politique : « La politique reste une passion française » estime Pascal Perrineau
2min

Politique

Départ du proviseur du lycée Maurice-Ravel : « Dans un monde normal, celle qui aurait dû partir, c’est l’élève », dénonce Bruno Retailleau

Menacé de mort après une altercation avec une élève à qui il avait demandé de retirer son voile, le proviseur du lycée parisien Maurice-Ravel a quitté ses fonctions. Une situation inacceptable pour le président des Républicains au Sénat, qui demande à la ministre de l’Éducation nationale d’« appliquer la loi jusqu’au bout ».

Le