La commune de Paris appartient au passé mais aussi à notre présent. En 2021, nous commémorons les 150 ans de cette période historique qui ne dura que 72 jours mais qui nourrit toujours des luttes et des imaginaires à travers le monde. Cette semaine dans Livres & vous, Guillaume Erner reçoit Ludivine Bantigny qui a écrit « La commune au présent » et Michel Winock, auteur d’un ouvrage de référence sur le sujet intitulé « Les communards ».
La Commune de Paris, un mythe encore vivace aujourd’hui
La commune de Paris appartient au passé mais aussi à notre présent. En 2021, nous commémorons les 150 ans de cette période historique qui ne dura que 72 jours mais qui nourrit toujours des luttes et des imaginaires à travers le monde. Cette semaine dans Livres & vous, Guillaume Erner reçoit Ludivine Bantigny qui a écrit « La commune au présent » et Michel Winock, auteur d’un ouvrage de référence sur le sujet intitulé « Les communards ».
Par Nils Buchsbaum
Temps de lecture :
3 min
Publié le
Mis à jour le
La Commune est à la fois une histoire et un mythe. Ainsi, Michel Winock, historien, rappelle que cette période insurrectionnelle « se passe pendant la guerre franco prussienne, Paris est alors assiégée. Le mot « Commune » est alors revendiqué par des Parisiens qui demandent au peuple de se soulever contre les Prussiens alors que le gouvernement en place refuse, de peur que ce mouvement ne se retourne ensuite contre les classes dominantes ». Le peuple de Paris, mais aussi celui d’autres villes en France, se soulève donc pour protester contre la manière dont l’Etat conduit cette guerre contre la Prusse.
« Proclamer la Commune et mener une révolution populaire »
Si la genèse de ce mouvement demeure sujet à controverse entre historiens, selon Ludivine Bantigny une chose est sûre : « Il s’est manifesté clairement la volonté de s’émanciper d’un gouvernement jugé à la fois très bourgeois et très autoritaire. D’autant plus que ce siège a été très dur pour la population, le peuple avait vraiment faim. Ceux qui refusent cette situation vont alors proclamer la Commune et mener cette révolution populaire ».
Dans son dernier ouvrage « La Commune au présent » l’historienne a choisi un procédé d’écriture spécifique. Elle explique à Guillaume Erner : « J’ai choisi d’adresser des lettres aux hommes et aux femmes de la Commune comme s’ils étaient encore en vie, comme si on pouvait leur parler avec nos questionnements d’aujourd’hui » Elle opère ainsi des correspondances entre ce qui s’est déroulé il y a 150 ans et ce qui se passe aujourd’hui dans la mesure où pour elle, « des questionnements qui se posent aujourd’hui vivifient cette histoire qui n’est pas du passé, qui n’est pas momifiée, embaumée ». Ainsi, pendant les manifestations contre la réforme des retraites, des banderoles et des pancartes ont surgi rappelant la Commune, en faisant référence à l’une de ses célèbres porte-parole : l’institutrice anarchiste Louise Michel.
« C’est pour ses espoirs, ses projets et ses réalisations que La Commune fait figure de date importante dans l’Histoire »
L’anniversaire de la Commune est donc l’occasion de se souvenir des 10 000 communards victimes de la répression lors de « la semaine sanglante »,mais aussi de constater la vivacité des idéaux que portaient ceux qui voulaient « changer la vie », comme le disait d’eux le poète Arthur Rimbaud.
Alors que Nicolas Sarkozy n’appellera pas au front républicain et que Bruno Retailleau défend l’union des droites « par les urnes », la question d’un possible rapprochement des LR avec le RN divise encore. La ligne reste au rejet de tout accord d’appareils, plusieurs parlementaires craignant pour « la survie » des LR en cas de fusion-absorption avec le RN. Mais certains sont prêts à se laisser tenter.
Alors que se tiendra demain le vote du projet de loi de financement de la Sécurité sociale à l’Assemblée nationale, la poursuite de la procédure législative semble incertaine. L’option du dernier mot, que le gouvernement pourrait choisir d’accorder aux députés, ne fait pas l’unanimité au sein des constitutionnalistes.
Dans son ouvrage écrit en prison, Nicolas Sarkozy affirme qu’il n’appellera pas au front républicain et soutient pour la droite le « rassemblement le plus large possible, sans exclusive ». Beaucoup y voient une défense de l’union des droites. Mais l’entourage de l’ex-chef de l’Etat dément. « Nicolas Sarkozy a toujours dit qu’il fallait parler aux électeurs du RN, mais absolument pas s’allier au parti », soutient-on.
Lundi matin, le Sénat a adopté la mission « Immigration, asile et intégration » du projet de loi de finances pour 2026, avec des crédits en hausse de 80 millions par rapport à l’année dernière pour atteindre 2,16 milliards d’euros. Une enveloppe destinée à mettre en œuvre l’application du Pacte Asile et immigration, et le doublement de la capacité des centres de rétention administrative (CRA) à 3 000 places en 2029. La gauche a dénoncé le manque de moyens pour l’intégration.