Selon un sondage Ifop, seuls 44 % des électeurs français prévoient de se rendre aux urnes le 9 juin. Dans un scrutin européen marqué par l’abstention, le vote des jeunes sera particulièrement scruté. En 2019, leur mobilisation tardive avait fait grimper le vote écologiste. Feront-ils mentir les sondages en 2024 ?
La figure du chef politique en débat
Par Adrien Develay
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Autour de la table, la philosophe Myriam Revault d’Allonnes, le politologue Pascal Perrineau, le président de la fondation Jean-Jaurès Gilles Finchelstein et le réalisateur de documentaires Yves Jeuland ont débattu avant de prendre quelques questions de l’auditoire.
Parmi les thèmes qui ont été abordés, celui des caractéristiques actuelles du chef politique, particulièrement de la figure présidentielle, a pris une grande place dans les échanges. Pour Gilles Finchelstein, il existe un paradoxe entre ce que demandent les Français de leur président et ce qu’ils en attendent réellement : « ces injonctions contradictoires créent une implacable insatisfaction des Français face au leadership », explique-t-il.
Des questions ont aussi été posées sur l’incarnation du pouvoir d’Emmanuel Macron, notamment en comparaison avec ses prédécesseurs. Le réalisateur Yves Jeuland, qui a pu suivre François Hollande pendant sa présidence, surveille attentivement le nouveau chef de l’État. « Il aime être chef, il a une vision très verticale, très jacobine du pouvoir », décrit-il notamment.