A l’heure actuelle, les autorités sanitaires n’établissent pas de lien direct entre les vaccins à ARN Messager et les troubles menstruels. Mais suite à de très nombreux témoignages, la vigilance est de mise. L’agence du médicament invite les femmes victimes de ces troubles menstruels à les déclarer sur le portail du ministère chargé de la Santé.
Les troubles du cycle menstruel : possible conséquence de la vaccination contre le covid-19 ?
A l’heure actuelle, les autorités sanitaires n’établissent pas de lien direct entre les vaccins à ARN Messager et les troubles menstruels. Mais suite à de très nombreux témoignages, la vigilance est de mise. L’agence du médicament invite les femmes victimes de ces troubles menstruels à les déclarer sur le portail du ministère chargé de la Santé.
Par Gaspard Flamand
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« Pour chaque vaccin, il y a des effets secondaires qui sont attendus, et d’autres qui sont inattendus. Les troubles menstruels en font partie », alerte Florence Lassarade, sénatrice LR de Gironde qui travaille sur les questions du covid-19 depuis octobre 2020.
A l’heure actuelle, le lien n’est pas avéré, mais suspecté. Ce sont les très nombreux témoignages de femmes qui ont commencé à alerter les autorités sanitaires. « Les effets peuvent être divers : une irrégularité des cycles de règles, un arrêt total ou encore des saignements importants. » Si dans la plupart des cas ces effets secondaires sont sans gravité, l’élue de Gironde précise qu’ils ont parfois mené à des ablations de l’utérus dans les cas les plus extrêmes.
« C’est extrêmement fréquent »
Des troubles menstruels qui peuvent toucher l’ensemble des femmes, des plus jeunes aux plus âgées. « C’est extrêmement fréquent », ajoute Florence Lassarade. « Mais ça se voit sans doute un peu plus chez les femmes en fin de puberté et en fin de ménopause. C’est sur ces périodes-là, où les cycles sont un peu plus irréguliers, que ça a été le plus patent. » (voir la vidéo ci-dessus)
Les femmes concernées par ces troubles menstruels invitées à les déclarer
Face à ces signalements et pour continuer de les recenser, l’agence du médicament invite les femmes à déclarer tout trouble menstruel apparu après la vaccination sur le portail du ministère chargé de la Santé. L’agence précise que ces éléments doivent permettre « aux centres régionaux de pharmacovigilance de mener de la façon la plus efficace possible leur évaluation des cas déclarés. »
Pour Sonia de la Provôté, sénatrice qui a participé à l’écriture de plusieurs rapports sur les conséquences de la vaccination, c’est d’ailleurs tout l’enjeu de ce sujet. Selon elle, il y a eu une sous déclaration des troubles menstruels suite à la vaccination, réalisée en majorité directement par les patientes. « Le problème, c’est l’évaluation numérique », pointe l’élue du Calvados. Puisqu’il y a eu une vraie non-déclaration, il y a des plaintes importantes qui n’ont pas forcément été investiguées, comme cela reste un symptôme relativement fréquent. Faute d’avoir cette identification complète, on est face à une situation de difficulté pour imputer de façon strictement scientifique ces troubles à la vaccination. »
Les annonces de l’agence du médicament font aussi suite à une récente étude américaine réalisée sur 35 000 femmes, publiée dans la revue scientifique Science Advances. Cette dernière montre que le fait de se faire vacciner contre le covid-19 rend les saignements plus abondants chez 42 % des femmes. Un chiffre plus élevé chez les femmes ménopausées : 66 % signalent des saignements après la vaccination.
Les parlementaires demandent un « discours de vérité »
L’imbrication de la science dans les pratiques sportives, en particulier de haut niveau, tend à s’accentuer pour optimiser la performance des athlètes. L’office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques recommande d’approfondir ces investissements technologiques, tout en alertant sur le risque d’externalités néfastes, entre inégalités sociales et impacts sur la santé des sportifs.
Mutuelles, exonérations de cotisations, franchises médicales, obligatoire vaccinale ou encore niveau de la CSG : de nombreux points du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) ont été supprimés ou ont évolué en séance, à l’Assemblée nationale. Des modifications sur lesquelles le Sénat va devoir se prononcer dans les jours à venir.
Le Sénat, en commission, a davantage musclé l’arsenal de lutte contre les fraudes sociales et fiscales, en renforçant les pouvoirs de contrôles des agents ou encore certaines sanctions. « On y va sur tous les publics », prévient Frédérique Puissat (LR), co-rapporteure.
En plein examen sur le projet de loi de finances, le gouvernement s’est dit prêt à reculer sur plusieurs mesures d’économies sur l’autre texte, dont les débats démarrent ce 4 novembre : le budget de la Sécurité sociale. Des majorités en hémicycle pourraient aussi donner le coup de grâce à d’autres dispositions sources de tensions. De quoi remodeler profondément le texte.