Nathalie Loiseau : « Donald Trump est le meilleur promoteur de l’unité de l’UE »
Face à la Chine et aux États-Unis, quelle peut être la place de l’Union européenne ? Arbitre ou intermédiaire ? Pour les eurodéputées Nathalie Loiseau et Anna Cavazzini, les 27 doivent rester unis, et défendre leurs valeurs dans le bras de fer avec les grandes puissances mondiales.

Nathalie Loiseau : « Donald Trump est le meilleur promoteur de l’unité de l’UE »

Face à la Chine et aux États-Unis, quelle peut être la place de l’Union européenne ? Arbitre ou intermédiaire ? Pour les eurodéputées Nathalie Loiseau et Anna Cavazzini, les 27 doivent rester unis, et défendre leurs valeurs dans le bras de fer avec les grandes puissances mondiales.
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Donald Trump n’est pas tendre avec l’Union européenne. Le président américain prend position en faveur du Brexit, considère que l’Union européenne traite mal les Britanniques dans la négociation et menace régulièrement les Européens de hausse des droits de douane. Il défend sa ligne du « America first » (l’Amérique d’abord), dans les relations commerciales et diplomatiques. Mais pour Nathalie Loiseau, députée européenne du groupe Renew Europe, il s’agit avant tout de « l’Amérique toute seule contre le reste du monde ». Et si Donald Trump s’en prend aux Européens, il est alors « le meilleur promoteur de l’unité de l’UE » : soudés, les 27 sont plus forts face au géant atlantique. 

Une guerre commerciale

Et si un sujet pouvait mettre d’accord Américains et Européens, c’est peut-être les relations avec la Chine selon l’eurodéputée verte allemande Anna Cavazzini. Mike Pompeo, le secrétaire d’État américain, a ainsi annoncé cette semaine l’ouverture de discussion avec l’Union européenne sur la Chine. Comment défendre nos intérêts face à une Chine toujours plus agressive sur le plan commercial ? Si les États-Unis ont choisi de livrer bataille, cette stratégie ne convainc pas Nathalie Loiseau : « Les États-Unis se sont lancés dans une nouvelle guerre froide avec la Chine, comme si du jour au lendemain, on ne dialoguait plus, on ne coopérait plus avec la Chine. Ça n’a pas de sens. »

Alors l’Union européenne choisit une autre voie, comme l’explique Anna Cavazzini : l’UE développe des instruments pour se protéger. La Commission européenne fait évoluer les règles de la concurrence pour protéger les intérêts européens. Une action bienvenue pour Nathalie Loiseau qui défend une Europe qui s’affirme : « C’est la fin de l’innocence. C’est une Europe qui veut se faire respecter ».

Parler d’une seule voix

Mais l’Union européenne arrive-t-elle toujours à parler d’une seule voix ? Pas toujours reconnaît Anna Cavazzini. Une faiblesse que la Chine essaie d’exploiter à son avantage : « La Chine promet des investissements à la République Tchèque ou à l’Italie pour mettre ces pays de son côté. » L’eurodéputée verte appelle l’UE à rester unie et à défendre ses valeurs. Plus grand marché commercial du monde, l’Europe a un poids économique et diplomatique important. Un levier dont doivent davantage se servir les Européens selon les eurodéputées.

Partager cet article

Dans la même thématique

Pierre-Yves Bournazel, HORIZON candidate for the 2026 municipal elections in Paris.
9min

Politique

Pierre-Yves Bournazel investi par Renaissance pour les municipales à Paris : « Dès demain, Dati va riposter »

Les LR et Renaissance se divisent pour les municipales à Paris. Le parti de Gabriel Attal officialise son soutien à Pierre-Yves Bournazel, cadre du parti d’Edouard Philippe, au détriment de la candidature de Rachida Dati. Le sujet divise à Renaissance et le responsable du parti dans la capitale, Sylvain Maillard, qui soutient la ministre, se met en retrait de ses fonctions. Explications sur une décision qui rebat les cartes du scrutin.

Le

8min

Politique

Agacée par la méthode de Sébastien Lecornu, la droite sénatoriale promet un budget « sans compromis, mais de clarification »

La droite sénatoriale s'inquiète des reculs successifs du gouvernement sur les positions financières et économiques qu'elle défend, dans le cadre des débats budgétaires à l’Assemblée nationale. Ces inflexions, mais aussi la méthode du Premier ministre, mettent en lumière une fissure grandissante entre la majorité sénatoriale et l'exécutif.

Le