ADF : « Le Sénat, plus que jamais, est le lieu où se défend la décentralisation » estime Gérard Larcher

ADF : « Le Sénat, plus que jamais, est le lieu où se défend la décentralisation » estime Gérard Larcher

Lors du congrès de l’ADF, le président du Sénat Gérard Larcher s’est présenté en grand rassembleur, soulignant l’importance d’une union des élus. Il a rappelé le rôle du Sénat dans la défense de la décentralisation.  
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

« Je suis dans une forme extraordinaire (…) je ne mollirai pas sur ce sujet-là » a déclaré Gérard Larcher lors de l’ouverture du 89e congrès de l’ADF (l’Association des départements de France). Le président du Sénat s’est voulu rassembleur dans le combat des élus pour la décentralisation : « C'est la responsabilité du Sénat et du président du Sénat (...) d'être dans une forme de construction positive et je crois que si nous ne repartons pas des territoires, alors nous raterons vraiment quelque chose dans l'intérêt même de notre pays. »

Tout en revenant sur le malaise des élus et notamment leur crainte face à la réforme de la taxe d’habitation, « je sens parfois une forme de découragement, une forme de colère », Gérard Larcher était dans la positive attitude chère à Jean-Pierre Raffarin et a refusé d’aller « vers une forme de repli ».

Au contraire, le président du Sénat a prôné à nouveau comme au congrès des régions, le rassemblement des élus : « Il faut que l'on écrive ensemble après le congrès des maires de France, le projet pour la nouvelle génération de la décentralisation ».

Sans pour autant s’opposer frontalement à l’exécutif : « Qu'on ne l'écrive pas contre l'État ou l'exécutif (...) le temps n'est pas aux guerres des tranchées (…) On ne construit pas une nouvelle génération de décentralisation si nous ne retrouvons pas le chemin de la confiance dans la relation entre l'exécutif, le Parlement et les territoires ».  

« Décentralisation insincère » 

Mais le président de la Haute assemblée n’a pas été tendre avec l’exécutif lorsqu’il a évoqué la réforme de la fiscalité locale : « Nous n'avons pas eu le grand soir des dotations, pourtant sur lequel s'était engagé le Premier ministre ». Et surtout en parlant de « décentralisation insincère » : « À quoi bon transférer des compétences nouvelles aux collectivités pour ensuite par la voie de l'étranglement, les condamner de fait à une forme d'inaction. »

L’ancien maire de Rambouillet veut revoir « de fond en comble » le contrat de Cahors (pacte financier entre l’État et les collectivités) : « C’est un pacte d’étranglement dans des réalités qui évoluent (…) Nous ne sommes plus dans le même univers de recettes et de ressources ».

Alors que le gouvernement va présenter un nouveau texte sur la décentralisation en début d’année prochaine au Sénat, Gérard Larcher a insisté sur le rôle de la Haute assemblée : « Le Sénat plus que jamais, est le lieu où se débat, se défendent la décentralisation et la libre administration des collectivités. Et jamais sans opposer les uns aux autres ».

Cette décentralisation qui, pour Gérard Larcher, est une réponse à la crise de confiance des Français envers les institutions politiques : « Défendre les libertés locales, c'est répondre à la crise, c'est répondre à ce besoin de proximité (...) mais c'est aussi répondre à la perte totale de confiance dans la parole publique ».

Dans la même thématique

France Israel Palestinians Campus Protests
6min

Politique

Sciences Po bloqué : la droite sénatoriale dénonce « la pensée totalitaire d’une minorité d’extrême gauche »

La mobilisation de plusieurs dizaines d’étudiants en soutien aux Palestiniens se poursuit à Sciences Po. Après avoir été délogés par les forces de l’ordre dans la nuit de mercredi à jeudi, les étudiants occupaient toujours les lieux ce vendredi. Une action en miroir de celles qui ont lieu sur les campus américains. La droite sénatoriale dénonce l’importation « du wokisme » d’outre Atlantique.

Le

ADF : « Le Sénat, plus que jamais, est le lieu où se défend la décentralisation » estime Gérard Larcher
5min

Politique

Européennes 2024 : après le discours d’Emmanuel Macron, Olivier Faure veut saisir l’Arcom au nom de « l’équité » entre les candidats

Le Parti socialiste demande que le discours d’Emmanuel Macron sur l’Europe, prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne, soit décompté des temps de parole et inscrit dans les comptes de campagne de la majorité présidentielle. Pour le patron du PS, invité de Public Sénat, le chef de l’Etat est devenu « candidat à cette élection européenne ».

Le