Politique
Le bureau politique de LR s’est accordé sur une suspension des ministres issus de leurs rangs ayant bravé les consignes du parti. Une décision largement validée par le bureau politique, malgré les dissensions internes au parti.
Le
Par Marion D'Hondt
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Jean-François Husson « salue la démarche » d’Emmanuel Macron de débattre face aux maires. Il déplore « une forme de solitude, d’isolement, de tour d’ivoire » du pouvoir, donc il est sain de se confronter aux élus. Surtout que, selon lui, le Président devait « faire un geste après la claque de sa non-venue au congrès de l’AMF. »
Sur les thèmes du débat, Jean-François Husson considère qu’ « il est important de ne rien écarter. » Cependant, dans son isolement, l’exécutif a « peut-être perdu dix-huit mois. » Il prend l’exemple de la limitation à 80km/h, où un travail avait déjà été conduit au Sénat. Il déplore aussi un « petit problème de forme », quand le Président parle de « faire quelque chose de plus intelligent. »
L’important, pour Jean-François Husson, est la traduction législative. Pour lui, « le Sénat a un rôle à jouer car il incarne la représentation de tous les territoires. » Sans lui, « c’est une voix qu’on bride. » Il conclut : « La France est riche de ses territoires et de ceux qui les représentent. » Il constate que, lors du débat d’hier, « les maires se sont exprimés avec beaucoup de respect. »
Dans sa Lettre aux Français, Emmanuel Macron évoque la possibilité de « transformer » le Sénat. Pour Jean-François Husson, « c’est une provocation. » Le sénateur a le sentiment que « le Sénat gêne le pouvoir en place. » Il invite donc le Président à « dialoguer pour consolider la Ve République. »
En effet, constate-t-il, « quand on enlève les corps intermédiaires, on se retrouve face à une agora et, quand les Français sont dans la rue, c’est le début de la chienlit. »
Sur la commission Benalla, dont les auditions reprennent aujourd’hui (voir notre article), Jean-François Husson « rend hommage au Président Philippe Bas et à l’équipe. » À l’ouverture des débats, « il y avait un risque de ringardisation du Sénat », mais, finalement, « on a découvert des choses. »
Pour le sénateur, « ce qui est très grave, ce sont les fausses déclarations. » Il y a, en effet, « un risque » qu’Alexandre Benalla soit poursuivi pour faux témoignage. Sur le fait de savoir si c’est une affaire d’État, le sénateur déclare : « On le saura bientôt. »
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